Éditeur : Editions de l'Aube
ISBN numérique PDF: 9782815951135
ISBN numérique ePub: 9782815951128
Parution : 2022
Catégorisation :
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La crise liée au Covid-19 a posé en des termes différents la question de la dette publique. Après des mois de « quoi qu’il en coûte », faut-il revenir rapidement à un objectif de rigueur budgétaire ? Ou annuler une partie de la dette publique ? Or les créances des pays les plus développés sont des instruments non seulement très populaires, mais indispensables au fonctionnement des marchés. Ce sont ces rouages de la « plomberie » monétaire que ce court essai propose d’explorer, afin de dépasser le seul sujet de la soutenabilité de la dette pour mieux éclairer celle qui mériterait notre attention : la soutenabilité du vivant, de notre espèce, de notre environnement, et des défis géopolitiques et inflationnistes qui appellent à un autre modèle énergétique. Michael Vincent est économiste, spécialiste des banques et de la finance. Après un début de carrière à la City, il travaille sur les questions de stabilité financière, enseigne à la Sorbonne, et est engagé au sein de l'ONG Greentervention et en tant qu'expert de la Fondation Jean Jaurès. Dorian Simon est un expert en dynamiques monétaires, spécialiste des marchés interbancaires et des taux d'intérêt. Il milite au sein de l'association Odace pour offrir des perspectives d'emplois aux étudiants. « Il n’y a pas d’argent magique », « une dette, ça se rembourse »… Alors que la dette publique a largement augmenté sur l’autel du « quoi qu’il en coûte » budgétaire, nécessaire face aux confinements et à la situation sanitaire, certains proposent un retour rapide à la rigueur budgétaire, parce que la crise liée au Covid-19 nous aurait fait « cramer la caisse ». D'autres proposent de faire annuler une partie de la dette publique, celle détenue par la Banque centrale européenne. D’autres, enfin, refusent de voir dans la dette publique un problème qu’il faudrait régler, soit par l’austérité, soit par l’annulation. L’existence d’un niveau de dette publique insoutenable n’a qu’une base empirique floue, tant les niveaux historiquement élevés de la dette publique américaine ou japonaise par exemple, bien au-dessus des 60% lorsque rapporté au PIB tel que prôné par les traités européens, ne semblent pas poser de problèmes. En zone euro, le niveau moyen du ratio dette sur PIB fin 2021 dépasse les 100%, alors que de nombreux pays n’ont jamais eu autant de simplicité à emprunter, situation que l’on impute à la politique monétaire des banques centrales. L’enjeu est important : pendant qu’on se demande si la dette est soutenable, on oublie que la dette est un instrument, un moyen, et non une fin, et qu’une autre soutenabilité mériterait notre attention : celle du vivant, de notre espèce, de notre environnement. Si les banques centrales ont toujours été des acteurs importants de nos économies, leur rôle est devenu incontournable au XXIe siècle. Tout d’abord et plus proche de nous Européens, dans le caractère inédit de la création de la BCE et de l’eurosystème en Europe au début du siècle, expérience aussi intéressante qu’imparfaite, mais surtout compte tenu de la proactivité des banquiers centraux à réagir aux crises, d’abord financières avec la crise des subprimes en 2008 mais aussi lors de la crise de l’euro, et économiques, lors des différents plans en réaction à la pandémie de Covid. Depuis ces crises, la politique monétaire est même qualifiée de « non conventionnelle ». Après une décennie de politique monétaire non conventionnelle, nous faisons les comptes de ce qui a changé pour la dette publique. Trop de dettes, pas assez de dettes, pour les marchés ce n’est pas toujours le débat. Mieux comprendre son utilisation et les rouages permet de comprendre la nouvelle donne monétaire qui en découle, pour se poser la seule question qui vaille : la création d’un monde plus soutenable. Michael Vincent est économiste, spécialiste des banques et de la finance. Après un début de carrière à la City, il travaille sur les questions de stabilité financière, enseigne les crises et la régulation financière à la Sorbonne, et est engagé pour les réformes économiques nécessaires à une transition écologique et solidaire avec l'ONG Greentervention et en tant qu'expert de la Fondation Jean-Jaurès. Dorian Simon est un expert en dynamiques monétaires, spécialiste des marchés interbancaires et des taux d'intérêt. Il milite au sein de l'association Odace pour offrir des perspectives d'emplois aux étudiants.
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Éditeur : Editions de l'Aube
ISBN : 9782815951128
Parution : 2022