Éditeur : ASPHALTE
ISBN numérique ePub: 9782365331524
Parution : 2022
Catégorisation :
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Après une absence de vingt ans, un romancier toxicomane revient dans sa ville natale, une station balnéaire catalane. Il s?est lui-même investi d?une mission sacrée : faire toute la lumière sur la disparition de Luda et Pinilla, deux jeunes marginaux de son âge, qui s?est produite peu après son départ. Il est convaincu qu?il est le plus à même de découvrir la vérité, et que cela lui permettra d?écrire son meilleur livre. Mais on ne se frotte pas impunément aux agissements des grandes familles de la région. Les conseils appuyés sont suivis d?intimidations plus franches. Pourtant, notre écrivain-justicier camé est bien décidé à aller jusqu?au bout, comme le lui ordonnent les voix dans sa tête? Roman de m?urs, roman social, La Nuit sans mémoire est aussi une ode au pouvoir de l?écriture. Jordi Ledesma Álvarez est né à Tarragone, en 1979. Son précédent roman, Ce que la mort nous laisse, est paru chez Asphalte en 2019. Après une absence de vingt ans, un romancier toxicomane revient dans sa ville natale, une station balnéaire de la Costa Dorada, en Catalogne. Il s?est lui-même investi d?une mission sacrée : faire toute la lumière sur un fait divers dont les plus âgés se souviennent encore. Luda et Pinilla, deux jeunes marginaux de son âge, se sont volatilisés peu après son départ et n?ont jamais été retrouvés. L?écrivain-justicier est convaincu qu?il est le plus à même de découvrir la vérité, ce qui apaisera ainsi les mânes des disparus? et lui permettra d?écrire son meilleur livre par la même occasion. Mais on ne se frotte pas impunément aux agissements des grandes familles catalanes. Et les deux disparus entretenaient des liens avec la dynastie des Señoritos, qui accepte mal qu?on vienne mettre le nez dans ses affaires. Les conseils appuyés sont suivis d?intimidations plus franches. Pourtant, notre écrivain-justicier camé est bien décidé à aller jusqu?au bout, comme le lui ordonnent les voix dans sa tête? Roman sur la mémoire, roman de m?urs, roman social, La Nuit sans mémoire est aussi une ode à l?écriture romanesque comme vecteur de vérité. Le mot des éditrices Dans ce roman, Jordi Ledesma nous parle, comme dans Ce que la mort nous laisse, de l?Espagne des années 1990, après l?explosion du tourisme de masse, qui a défiguré les littoraux et créé dans les villes concernées des antagonismes de classe encore bien vivaces de nos jours. Grands bourgeois de la ville, petits propriétaires reconvertis dans les snacks ou les discothèques, pêcheurs forcés de devenir saisonniers, petit personnel « importé » des régions plus pauvres du pays : tous se croisent dans les rues de la station balnéaire, tous se jaugent, tous se mêlent. Quant aux jeunes locaux qui voient leur environnement social se déliter sous leurs yeux, il leur reste le refuge de la drogue, importée initialement pour satisfaire les touristes. Le narrateur de ce roman, comme Pinilla et beaucoup d?autres personnages, est à l?image de cette « génération sacrifiée ». Et sa toxicomanie l?a mené à une sorte de folie particulière, qui elle-même l?a mené à l?écriture. Car, c?est ce qui fait la particularité de La Nuit sans mémoire, c?est investi du pouvoir de l?écriture (du moins le croit-il) que notre narrateur se lance à l?assaut des moulins à vent. Ses personnages eux-mêmes, désignés non par leurs noms mais par leurs rôles (le Capitaine, le Policier, le Señorito) accèdent à une forme d?universalité, de vérité générale. Mais un roman peut-il dire la vérité ? Ou plutôt : quel genre de vérité peut raconter un roman ? C?est cette question ? plus encore que celle de la disparition de Pinilla et Luda ? qui est posée dans La Nuit sans mémoire. Le mot de l?auteur (tiré d?une interview pour le site Libelista) « J'ai encore pas mal de choses à expérimenter, je veux continuer à tester des registres et des possibilités d'écriture. Il me reste à assumer des défis tant structuraux que stylistiques, à aller plus loin dans la composition d'images et de situations, et dans leur continuité comme partie d'une histoire. (?) Dès le début, j'ai eu très clair à l'esprit le parti-pris structurel. Je voulais un narrateur qui rende compte de faits survenus dans un passé lointain, à travers une enquête se déroulant dans un passé proche, et dont le résultat soit le roman que l'on est en train de lire, et qu'on nous communique au présent. De même, l'important ce ne sont pas les disparitions, mais les circonstances dont elles s'entourent. Ce n'est pas un polar. » Jordi Ledesma Álvarez est né à Tarragone, en 1979. Son précédent roman, Ce que la mort nous laisse, est paru chez Asphalte en 2019.