Éditeur : AUBE
ISBN papier: 9782815949255
ISBN numérique ePub: 9782815949262
ISBN numérique PDF: 9782815949279
Parution : 2022
Code produit : 1451333
Catégorisation :
Livres /
Sciences humaines /
Sciences politiques /
Ouvrages généraux
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La disparition du grand ennemi soviétique a d’abord plongé les cercles stratégiques officiels dans un grand désarroi : c’est la Catastroika. Le risque de l’apocalypse nucléaire disparu, l’interventionnisme militaire redevenait envisageable dans un paysage mondial en ébullition et sans matrice. Après la victoire éclair de la Guerre du Golfe (120 heures), les plateaux télé deviennent le lieu du débat autour « d’experts » qui mandatent l’Occident en gendarme international, médiatisent telle ou telle crise, prétendent désigner le méchant, fustigent l’inaction des politiques et convainquent que telle guerre est « juste » et gagnable. Comment fonctionne ce complexe militaro-intellectuel ? Comment est-il né ? Comment a-t-il bâti son propre pouvoir ? Haut fonctionnaire, énarque, historien, Pierre Conesa est également chercheur associé à l'IRIS, spécialiste des questions stratégiques internationales et en particulier militaires. « Tant mieux si j’y suis pour quelque chose » déclarait BHL le 1er avril 2018. Au même moment se déroulait la seconde bataille de Tripoli lors de la seconde guerre civile libyenne après le renversement de Kadhafi. Le propos de BHL traduisait ainsi la triple ambigüité d’un des membres les plus actifs du complexe militaro-intellectuel : belliciste mais pas combattant ; propagandiste actif des « guerres justes » même si le remède s’avère pire que le mal ; enfin, symbole de « l’intellectuel Teffal » sur lequel les critiques glissent sans accrocher. Mais BHL n’est que la figure la plus médiatique du complexe militaro-intellectuel mêlant penseurs néo-conservateurs, radicaux religieux, universitaires, humanitaires, intellectuels, hommes politiques d’opposition, diasporas, associations droitsdelhommiste, associations sécessionnistes, journalistes… Complexe qui a pris une place grandissante en une trentaine d’années. La disparition du grand ennemi soviétique a d’abord plongé les cercles stratégiques officiels dans un grand désarroi : c’est la Catastroika. Le risque de l’apocalypse nucléaire disparu, l’interventionnisme militaire redevenait envisageable dans un paysage mondial en ébullition et sans matrice. Après la victoire éclair de la Guerre du Golfe (120 heures), les plateaux télé deviennent le lieu du débat autour « d’experts » qui mandatent l’Occident en gendarme international, médiatisent telle ou telle crise, prétendent désigner le méchant, fustigent l’inaction des politiques et convainquent que telle guerre est « juste » et gagnable. Après le 11 septembre, le « terroriste religieux » prend la place du communiste. Ennemi intérieur et extérieur imprévisible, lui aussi désoriente. Les soviétologues ont laissé la place à floraison d’experts du terrorisme et de l’islamisme. Chacun y va de son commentaire, en particulier les psy tiraillés entre irrationalité du radicalisme religieux et irresponsabilité pénale. La communauté des Defense intellectuals comme les appellent les Américains, transformés en conseillers militaires, ont convaincu de mener des guerres morales sans enjeu stratégique. Une double négation : « On ne peut pas ne pas ! » suffisait parfois à convaincre des politiques qui n’avaient jamais fait la guerre et pensaient aux échéances électorales à venir. La guerre globale contre des concepts (terrorisme et prolifération), autorise des guerres « préventives » selon une liste discrétionnaire et étonnante : Afghanistan, Irak, Syrie, Mali, RCA, mais jamais Arabie saoudite. Des actions anti-terroristes se mènent en violation des règles démocratiques (prisons secrètes, assassinats ciblés…). Le complexe militaro-intellectuel nous semble donc utile pour comprendre la quarantaine d’interventions militaires occidentales de toutes natures depuis 1991. Celles-ci auraient fait selon le Watson Institure (Brown University) depuis le 11 septembre environ 800 000 morts (hors Lybie) dont 15 000 Occidentaux. Les militaires sont militaristes mais pas bellicistes, en revanche le complexe militaro-intellectuel est un agrégat de bellicistes thaumaturges décidés à faire la guerre pour faire le bien. Par le passé, des intellectuels, militants politiques, journalistes ou personnalités, ont pris les armes pour défendre tel ou tel camp. Les acteurs du complexe militaro-intellectuel actuel ne se battent plus que sur les plateaux télé. Comment fonctionne ce complexe ? Comment est-il né ? Comment a-t-il bâti son propre pouvoir ?
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Prix membre : 24,26 $ Prix non-membre : 26,95 $ |
Éditeur : AUBE
ISBN : 9782815955157
Parution : 2024
Livre papier | 0 |
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Éditeur : ROBERT LAFFONT
ISBN : 9782221247037
Parution : 2020
Livre papier | 0 |
Prix membre : 26,96 $ Prix non-membre : 29,95 $ |
Éditeur : ROBERT LAFFONT
ISBN : 9782221217221
Parution : 2018