Éditeur : RUE DORION
ISBN papier: 9782924834329
ISBN numérique ePub: 9782924834343
Parution : 2022
Code produit : 1447984
Catégorisation :
Livres /
Sciences humaines /
Sciences sociales /
Sociologie et société
Format | Qté. disp. | Prix* | Commander |
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Illimité | Prix : 11,99 $ |
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« Les machines ressemblent à d’étranges créatures qui aspirent les matières premières, les digèrent et les recrachent sous forme de produit fini. Le processus de production automatisé simplifie les tâches des ouvriers qui n’assurent plus aucune fonction importante dans la production. Ils sont plutôt au service des machines. Nous avons perdu la valeur que nous devrions avoir en tant qu’êtres humains, et nous sommes devenus une prolongation des machines, leur appendice, leur serviteur. J’ai souvent pensé que la machine était mon seigneur et maître et que je devais lui peigner les cheveux, tel un esclave. Il fallait que je passe le peigne ni trop vite ni trop lentement. Je devais peigner soigneusement et méthodiquement, afin de ne casser aucun cheveu, et le peigne ne devait pas tomber. Si je ne faisais pas bien, j’étais élagué. » Foxconn est le plus grand fabricant du monde dans le domaine de l’électronique. Ses villes-usines, qui font travailler plus d’un million de Chinois·es, produisent iPhone, Kindle et autres PlayStation pour Apple, Sony, Google, Microsoft, Amazon, etc. En 2010, elles ont été le théâtre d’une série de suicides d’ouvriers et d’ouvrières qui ont rendu publiques des conditions d’exploitation fondées sur une organisation militarisée de la production, une taylorisation extrême, l’absence totale de protection sociale et une surveillance despotique jusque dans les dortoirs où iels vivent. Ce livre propose quelques éléments d’analyse du système Foxconn à partir du portrait que fait la sociologue Jenny Chan d’une ouvrière qui a survécu à sa tentative de suicide en 2010. Complété par le témoignage de Yang, un étudiant et ouvrier de fabrication à Chongqing, il retrace également le parcours de Xu Lizhi, jeune travailleur migrant chinois à Shenzhen, qui s’est suicidé en 2014 après avoir laissé des poèmes sur le travail à la chaîne, dans « L’atelier, là où ma jeunesse est restée en plan ».