Éditeur : Editions de l'Aube
ISBN papier: 9782815946643
ISBN numérique PDF: 9782815946667
ISBN numérique ePub: 9782815946650
Parution : 2022
Catégorisation :
Livres numériques /
Sciences humaines /
Sciences sociales /
Études de genres
Format | Qté. disp. | Prix* | Commander |
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Réputées bavardes dans l’espace privé (est-ce si sûr??), les femmes furent longtemps interdites de parole publique. Aujourd’hui encore, alors qu’elles sont autorisées voire incitées à s’exprimer, leurs voix sont critiquées, décriées, huées, comme si à travers elles, il s’agissait toujours de contester la légitimité et la place des femmes en politique. Dire que leurs voix sont inaudibles ou trop aigües voire hystériques, c’est dire des femmes qu’elles sont «?de trop?» dans cette arène longtemps exclusivement masculine. Nous sommes donc parties à la recherche de ces voix, certaines bien connues, d’autres moins, en privilégiant un lieu – l’Assemblée nationale –, une fonction – porte-parole du gouvernement –, une situation – le parcours et le débat présidentiels. Marlène Coulomb-Gully est professeure émérite à l’Université Jean Jaurès de Toulouse et membre du Laboratoire d’Etudes et de Recherches Appliquées en Sciences Sociales (LERASS) où elle travaille sur la communication politique, le genre et les médias. Membre du Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes (HCEfh) de 2013 à 2018, elle a rejoint depuis l’Observatoire «?Égalité, éducation et cohésion sociale?» du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA). Réputées bavardes dans l’espace privé (est-ce si sûr ?), les femmes furent longtemps interdites de parole publique, à moins de passer pour ... des femmes publiques ! Aujourd’hui encore, alors qu’elles sont autorisées voire incitées à s’exprimer, leurs voix sont critiquées, décriées, huées, comme si à travers elles, il s’agissait toujours de contester la légitimité et la place des femmes en politique. Dire que leurs voix sont inaudibles ou trop aigües voire hystériques, c’est dire des femmes qu’elles sont « de trop » dans cette arène longtemps exclusivement masculine. Nous sommes donc partie à la recherche de ces voix, certaines bien connues, d’autres moins, en privilégiant un lieu – l’Assemblée nationale-, une fonction – porte- parole du gouvernement –, une situation – le parcours et le débat présidentiels. Se succèdent ainsi à la tribune (s’agit-il du féminin de « tribun » ?) Simone Veil et Georgina Dufoix, Edith Cresson et Catherine Trautmann, Christiane Taubira et Valérie Péceresse, Ségolène Royal, Marine Le Pen, Sibeth Ndiaye, et bien d’autres. Phrasé, rythme, souffle, ratés et envolées lyriques, (fous)rires et sourires, larmes et cris, dessinent une autre configuration que celle qui est donnée à entendre par les seuls mots et que nous nous efforçons de restituer parce qu’ils sont la chair de la parole et qu’ils nous parlent au-delà des mots. Ceux-ci ne sont pas oubliés pour autant. On n’a jamais autant parlé d’éloquence : films (Le Brio, Eloquentia...), concours d’éloquence, « grand oral » du bac rappellent que la maîtrise de la parole participe directement du pouvoir. Quelle éloquence ces femmes mobilisent-elles ? S’en remettent-elles aux règles d’une rhétorique inventée par les hommes ou innovent-elles ? Que nous disent leurs choix et leurs impossibilités au regard d’une parole publique préemptée par les hommes depuis des siècles, des millénaires peut-être ? Si les outils pour analyser les mots du politique sont au point depuis bien longtemps, on tâtonne encore quand il s’agit de dire ce qui, dans une voix, nous indispose ou nous émeut, nous marque ou nous rebute. Avec ces limites, et en s’appuyant sur la réception de ces voix telle qu’en témoignent les médias, on a tenté de restituer, entre les mots et les voix qui les portent, ces paroles trop souvent inaudibles. Parce que même en-dessous de 170 hertz, elles ont quelque chose à nous dire.
Livre papier | 1 | Prix : 23,99 $ |
Éditeur : Editions de l'Aube
ISBN : 9782815946650
Parution : 2022