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L'unique et le véritable


Éditeur : Editions Champ Vallon
ISBN numérique PDF: 9791026710226
ISBN numérique ePub: 9791026710219
Parution : 2021
Catégorisation : Livres numériques / Autre / Autre / Autre.

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***Ce produit est protégé en vertu des droits d'auteurs.




Description

En France, l?histoire des appellations d?origine s?inscrit dans le temps long. Dès la fin du XVIIe siècle, la réputation des aliments associés à un lieu s?affirme pour distinguer les produits jugés les meilleurs. Bien loin d?un simple déterminisme naturel, le sens et la valorisation de cette identification territoriale durable sont un processus complexe où se mêlent savoir-faire techniques, stratégies commerciales, discours savants et goût des consommateurs. Comprendre pourquoi l?origine devient le critère d?une qualité supérieure attendue conduit à s?intéresser aux rôles décisifs des marchands, des consommateurs et des prescripteurs dans la définition de la valeur des marchandises et la mise en place d'un marché alimentaire original en France et à l?étranger entre 1680 et 1830. Philippe Meyzie est maître de conférences HDR en histoire moderne à l?université Bordeaux Montaigne-CEMMC. Membre honoraire de l?Institut universitaire de France, il consacre ses recherches à l?histoire des consommations, de l?alimentation, de la réputation et des circulations marchandes en France et en Europe du XVIIe au XIXe siècle. Il a publié notamment L?alimentation en Europe à l?époque moderne, Paris, Armand Colin, 2010. À travers la notion de réputation, cet ouvrage aborde la reconnaissance des produits d?origine et le développement d?un marché alimentaire original en France et à l?étranger entre 1680 et 1830. Il propose une « préhistoire » inédite des produits de terroir avant la mise en place des AOC au début du XXe siècle afin de mieux en comprendre les racines historiques d?une forme originale de définition de la qualité associée à un lieu. Dans les dictionnaires modernes comme celui d?Antoine Furetière, la réputation est définie comme une « bonne ou mauvaise opinion que les hommes ont des choses, ou des personnes. Les vins de Champagne, les melons de Langeais, les jambons de Mayence, se sont mis en grande réputation, on en a grand débit ». Aliments, lieux et commerce y sont donc étroitement liés. Deux axes de réflexion sont ici mis en ?uvre pour saisir les relations entre réputation, origine et marché. Le premier est d?interroger le lien du produit au territoire et les fondements de la valorisation de l?origine géographique. Le second est de prendre en compte la dimension sociale et culturelle de l?économie préindustrielle pour analyser quels étaient les critères de qualité partagés par les différents acteurs (producteurs, marchands, consommateurs, prescripteurs) et les mutations du commerce en lien avec les cultures de consommation. L?originalité de la démarche réside dans la mise en relation constante entre produits, marchés et consommateurs pour étudier la reconnaissance des produits de terroir et leur valorisation commerciale. Il s?agit d?une approche globale, de la production jusqu?au consommateur, qui fait varier les échelles d?analyse en mobilisant une documentation variée (dictionnaires de commerce, récits de voyage, traités agronomiques, cartes gastronomiques, correspondances commerciales, journaux d?annonces, dépenses de bouche, etc). L?ouvrage est structuré autour de trois questions essentielles : quelle est la nature et la chronologie d?affirmation de la réputation des produits alimentaires fondées sur une dénomination géographique ? Quels sont les acteurs et les mécanismes de leur construction ? Quels sont les effets de la réputation sur l?organisation et le fonctionnement des marchés alimentaires ? La réputation est une plus-value immatérielle qui favorise la circulation des marchandises et prend de l?importance au fur à mesure que les échelles du commerce s?élargissent à compter des années 1680. La dénomination géographique sert de signe d?identification durable pour de plus en plus de denrées au cours du XVIIIe siècle comme cela s?observe également dans le secteur textile. L?ouvrage reconstitue la géographie des comestibles réputés (français et étrangers) et son évolution. Cela permet de mesurer que la reconnaissance du jambon de Bayonne, de l?huile de Provence ou du Parmesan s?inscrit dans la durée, alors que d?autres comestibles ont vu leur réputation disparaître. La réputation territorialisée est un signal de qualité partagé par les acteurs sans qu?il existe pour autant de normes définies et d?uniformité de la production. La référence à l?origine est un gage de confiance pour des acheteurs et des consommateurs éloignés des zones de production. Elle correspond à une marque collective, largement façonnée dans le monde marchand, qui éclaire sous un jour nouveau l?histoire des marques et des appellations d?origine qui sont au c?ur des débats actuels. L?histoire des réputations territorialisées dans un long XVIIIe siècle révèle que l?ancrage territorial est une construction, fruit du « vouloir humain » pour reprendre la belle expression de Roger Dion, loin d?un déterminisme naturel et de l?idée de tradition associés parfois à la notion de terroir. L?importance des réseaux de transport, les contraintes fiscales, les innovations techniques, les stratégies commerciales, les intermédiations sociales et les évolutions des goûts sont autant de facteurs qui expliquent la reconnaissance d?une production associée à un lieu. Le livre s?attache à mettre en lumière ceux qui contribuent à définir un produit de « bon goût » et « véritable ». Le consommateur recherche une forme de pureté, d?absolu, un aliment empreint d?une reconnaissance sociale et culturelle, et non la typicité du milieu naturel, un goût de terroir tel qu?on l?entend aujourd?hui où le rapport au lieu s?inscrit dans une logique de proximité. Cet ouvrage apporte ainsi des éléments neufs de réflexion sur la notion de terroir si en vogue aujourd?hui. Il développe aussi une réflexion originale sur la figure du « consommateur-connaisseur ». À l?époque moderne, la réputation est un gage de confiance qui favorise la circulation de marchandises bien identifiées que les marchands cherchent à acheminer dans les meilleures conditions à des consommateurs-connaisseurs souvent éloignés prêts à débourser pour obtenir ces denrées jugées les meilleures. Grâce à cette dynamique de la demande, jambons de Bayonne, prunes de Brignoles, fromages de Sassenage sont commercialisés dans les capitales provinciales, à Paris et parfois aussi à l?étranger. À travers de multiples exemples concrets et au plus près des circuits de l?échange, l?ouvrage met en évidence une différenciation croissante des marchés alimentaires avec des réseaux d?approvisionnement, des conditions de transport, des lieux de ventes, des acteurs (épiciers, voituriers, pâtissiers) et des pratiques commerciales qui différent assez nettement. Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, un marché gourmand à l?échelle nationale et internationale détaché peu à peu du reste du commerce alimentaire se développe. La prise en compte de la demande, la volonté d?initier les modes, l?innovation commerciale que l?on retrouve dans les magasins de comestibles, vitrines de ce nouveau commerce, participe à la mise en place d?une offre nouvelle qui répond à un désir de consommation qui s?étend au-delà de l?aristocratie à la veille de la Révolution. Le marché des produits d?origine révèle la coexistence dans l?économie de la seconde moitié du XVIIIe siècle d?usages anciens caractéristiques de l?Ancien Régime (une demande influente et socialement différenciée, le recours à des circuits parallèles d?approvisionnement, la valeur sociale dans la définition de la qualité des marchandises) et de pratiques nouvelles (améliorations techniques de la production, innovations commerciales, spécialisations économiques, diffusion de l?information auprès des consommateurs, élargissement du marché). Tous ces éléments s?inscrivent dans un renouveau de l?analyse historique de l?essor des consommations, de la définition de la valeur, des liens entre les territoires et des circuits de l?échange dans les économies préindustrielles. Philippe Meyzie ([email protected]) est maître de conférences HDR en histoire moderne à l?université Bordeaux Montaigne-CEMMC. Membre honoraire de l?Institut universitaire de France, il consacre ses recherches à l?histoire des consommations, de l?alimentation, de la réputation et des circulations marchandes en France et en Europe du XVIIe au XIXe siècle. Il a publié notamment L?alimentation en Europe à l?époque moderne, Paris, Armand Colin, 2010 et codirigé plusieurs ouvrages collectifs : Des produits entre déclin et renaissance (XVIe-XXIe siècles), Bruxelles, Peter Lang 2018 ; Les produits de terroir. L?empreinte de la ville, Rennes/Tours, Presses universitaires de Rennes/Presses universitaires François Rabelais, 2015 ; L?approvisionnement des villes portuaires en Europe du XVIe siècle à nos jours, Paris, PUPS, 2015.

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Livre papier 1 Prix : 28,99 $
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L'unique et le véritable

Éditeur : Editions Champ Vallon
ISBN : 9791026710219
Parution : 2021