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Deux petites maîtresses zen


Éditeur : Editions Zoé
ISBN numérique ePub: 9782889279500
ISBN numérique PDF: 9782889279517
Parution : 2021
Catégorisation : Livres numériques / Autre / Autre / Autre.

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Description

Japon, Cambodge, Laos, Birmanie, Thaïlande, Sri Lanka, Inde. En septembre 2019, l’écrivain-voyageur Blaise Hofmann s’en va sept mois en Asie, pour la première fois en famille, avec deux filles de 2 et 3. Ce sont de nouvelles contraintes, un temps constamment anticipé, des précautions, des frustrations ; c’est surtout l’émerveillement de voyager avec les yeux de celles qui sont à la maison où qu’elles se trouvent. C’est l’occasion aussi de retrouver un continent, transformé, standardisé, peuplé de gens comme lui, des touristes hypermodernes et légèrement enfantins. Blaise Hofmann livre un texte introspectif, aussi critique qu’ébloui, même quand un virus s’impose comme personnage principal de ce qui est peut-être le dernier récit de voyage d’avant la pandémie de Covid-19. Né en 1978, Blaise Hofmann est l’auteur d'une douzaine de romans, récits de voyage et livres jeunesse ; il a notamment publié Estive (Zoé, 2007), le journal de bord d’un moutonnier, qui a obtenu le Prix Nicolas Bouvier 2008 au festival Étonnants Voyageurs de Saint-Malo. Septembre 2019, Blaise Hofmann, grand voyageur solitaire, part six mois en Asie avec compagne et enfants, deux petites filles, trois et deux ans respectivement. Japon, Cambodge, Laos, Birmanie, Thaïlande, Sri Lanka, Inde. Si les contraintes propres aux besoins ses filles supposent parfois une frustration violente, elles sont passagères : c’est d’abord un émerveillement de passer nuit et jour avec ces deux maîtresses zen qui sont comme chez elles où qu’elles soient. Ce voyage est aussi l’occasion de revoir l’Asie pour le narrateur qui y a souvent voyagé très jeune. Désormais transformée. Standardisée, lissée, pleine des gens comme lui partout: « on est une grande famille de gens loin de chez eux ». Le narrateur lit Pierre Loti avec vertige : « Il viendra un temps où la terre sera bien ennuyeuse à habiter, quand on l’aura rendue pareille d’un bout à l’autre ». Le tourisme ? « L’activité économique qui a suivi la courbe ascendante la plus prononcée depuis 1889, année du premier Guide Michelin » remarque Blaise Hofmann implacable. Anti-héros, conscient d’être un acteur de ce tourisme de masse qu’il subit, il livre un texte introspectif, aussi critique qu’ébloui, même quand un certain virus s’invite. Voici le dernier récit de voyage avant la pandémie de Covid-19. Les « backpackers », touristes sacs au dos désormais standards : « On se sent en sécurité, hardi et léger, on rajeunit, on est tout excité, même si on retrouve partout les mêmes aménagements, les mêmes parkings, les mêmes caisses enregistreuses, les mêmes assiettes de frites, les mêmes toilettes homme et femme » Prendre enfin le temps : l’émerveillement de voyager avec ses filles de 2 et 3 ans: « Je n’ai pas besoin d’entendre Rousseau me parler des petits êtres humains non pervertis par la société, je régresse en même temps qu’elles grandissent, je ne force pas, j’accompagne le mouvement, je tue le temps, moi l’instable, le fugitif, l’impatient qui en veut aux indécis, aux contemplatifs, aux trop lents, qui ne veut faire que passer et qui passe à côté de tout. » Dépit d’une Asie en toc : Les parents de l’auteur, paysans vignerons, sont venus voir la famille voyageuse pour Noël, c’est la première fois qu’ils sont en Asie. Blaise, inquiet de leur santé, n’ose pas les entraîner sur des sentiers non battus, mais les spots touristiques sont si honteux qu’il décide de les emmener voir des vignes : « Je pensais avoir plus de chance avec le domaine viticole de Silverlake mais son immense parking ne présageait rien de bon. Une allée bordée de bouteilles de vin géantes mène à une vaste esplanade avec la caisse, une boutique de souvenirs, une échoppe à glace et une vue sur le petit vignoble. Pour 150 baths, nous prenons place dans l’un des dix bus électriques qui tournent en permanence sur le circuit des choses à voir : trois faux moulins à blé, un faux crocodile dans un faux étang, un faux Bouddha géant, un faux amphithéâtre, un massif de fleurs dont les couleurs formulent des vœux pour une « happy new year ». On demande de descendre, on préfère marcher dans les vignes… pour constater qu’elles sont purement décoratives, avec une grappe par ci par là, (…) Devant le portrait du propriétaire thaï, bras-dessus bras-dessous avec un vigneron australien, le guide déguisé en œnologue ose enfin tomber les masques : oui, son patron commande chaque année des hectolitres de vin d’Australie et ne fait qu’étiqueter en Thaïlande. » Mondialisation vraiment partout : « Lorsque les écoliers s’en vont, nos filles se retrouvent seules avec une petite Islandaise de 4 ans, fille unique en voyage avec ses parents depuis un an. Elle s’appelle Aurora, « comme les aurores », précise le père, qui s’est fait tatouer ce prénom sur l’avant-bras. Il alimente une page Facebook, « Escape from daily life », il fait maintenant défiler ses photos, je retrouve le Cambodge, le Laos, la Birmanie, la Thaïlande, j’ai dans l’application Photos de mon téléphone les mêmes sauterelles grillées, les mêmes ponts de bambous, les mêmes processions de moinillons orange, les mêmes obus non explosés, les mêmes balançoires suspendues à des palmiers, les mêmes montgolfières au lever du jour et la même banderole affichée à l’entrée du Rocher du Lion à Sigiriya : « Détestez le virus, pas les Chinois ». Mais il suffit de s’éloigner un peu des sentiers battus et c’est le bonheur : « En deux heures de tout petits efforts, nous retrouvons cette nature sauvage qui nous manquait tant après un mois de voyage dans les mégapoles du Japon, assoiffés que nous étions de silence, d’herbe, de terre, de forêts et d’absences. Nous nous déplaçons enfin en payant de notre personne. Le temps et l’espace retrouvent leur consistance. C’est ce genre de choses que je voudrais transmettre à mes filles : la possible découverte du monde par la plante des pieds et la liberté qui subsiste toujours dans la forêt. » Même si le voyage en famille, ce n’est pas le voyage en solitaire : « Le voyage en famille est une affaire d’endurance, de résistance. « Attention » et « non » sont les deux mots que nous prononçons le plus fréquemment. Il y a toujours des petites sandales à mettre et enlever, des élastique à cheveux, des tétines, des doudous, des gourdes, des chapeaux, de la crème solaire, des jouets, des brosses à dent, des « papa, pipi », des « finis d’abord tes légumes », des « donne-moi la main », des « on marche jusqu’à l’arbre là-bas et puis je te porte ». Il y a souvent le son presque inaudible de la crise de caprice qui démarre, ce besoin d’exister qui s’impose, qui s’oppose, qui fait de plus en plus de bruit, ces pleurs qui durent et nous enferment dans un même espace-temps. Je relativise parfois le courage qu’il avait fallu pour guérir d’une malaria à Khartoum, pour boire un thé à Kandahar ou traverser le Sahel en dromadaire. C’est tellement simple quand on est seul, il suffit de forcer un peu, de serrer les dents et ça passe. En famille, je répète mes injonctions paradoxales, calmez-vous !, n’ayez pas peur !, dormez !, j’explose, je sors de moi, je perds les pédales, j’ai des paroles malheureuses, j’aimerais tant rester zen, mais comment rester zen quand cent fois par jour, elles passent des éclats de joie stridulants à des colères subites, alors je m’énerve, sans songer à la réceptionniste philippine qui vit à trois mille kilomètres de chez elle pour servir une patronne acariâtre et ne voir le visage de ses filles qu’une fois par semaine par visioconférence. » Pourtant, en famille, grâce au rythme plus lent, notre narrateur n’a pas le choix, il doit se calmer : « Je guéris lentement de mon hyperactivité, de mes urgences, de ma dispersion. Nous sommes à Kyoto depuis deux semaines et je sens enfin poindre l’ennui, nous avons tout visité ce qu’il était conseillé de visiter, une vingtaine de temples, une vingtaine de restaurants, nous avons voyagé en train, en métro, en bus, en taxi, à vélo, de plus en plus souvent à pied, de plus en plus lentement, des promenades sans objectifs précis de deux kilomètres au maximum, en souriant aux inconnus, avec des pauses pour marcher en équilibre sur des pierres, en nous courbant régulièrement pour ramasser un truc inutile, observer des insectes, voir le monde à quelques centimètres du sol.» En bref, un récit contemporain : « Si je suis de la génération X (j’ai pu faire un dernier voyage déconnecté en 2001), je voyage avec une amoureuse de la génération Y et deux enfants de la génération Z. » Né en 1978, Blaise Hofmann vit à Lausanne. Ecrivain voyageur par excellence, il reçoit le Prix Nicolas Bouvier 2008 au Festival Étonnants Voyageurs (Saint Malo) pour Estive. Outre ses voyages lointains (Les Marquises dans le récit éponyme) et proches (4 mois à s’occuper d’un troupeau à une heure de chez lui, Estive), il a été invité en résidence d'écriture au Caire et à New York.

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