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Les Sanson


Éditeur : Jourdan
ISBN numérique ePub: 9782390093770
Parution : 2019
Catégorisation : Livres numériques / Autre / Autre / Autre.

Formats disponibles

Format Qté. disp. Prix* Commander
Numérique ePub
Protection filigrane***
Illimité Prix : 19,99 $
x

*Les prix sont en dollars canadien. Taxes et frais de livraison en sus.
***Ce produit est protégé en vertu des droits d'auteurs.




Description

Découvrez le testament littéraire des bourreaux Sanson, les exécuteurs de Louis XVI, de Robespierre et d'autres personnalités de l'histoire de France.

Originaire de Normandie, la famille Sanson a la particularité de compter parmi ses membres sept générations d’exécuteurs au service de la France, de 1688 à 1847.
Testament littéraire des bourreaux Sanson, ce texte dépeint la mise à mort du point de vue des exécuteurs. Les exécutions qui s’y succèdent, de Charlotte Corday à Louis XVI, en passant par Cartouche, Damiens, Danton, Robespierre ou encore Lacenaire, sont ici perçues dans un contexte intime et empreint de compassion.
Publié en 1862 par Henri-Clément Sanson, dernier représentant de la lignée, cet ouvrage, alors sulfureux, fut un temps célèbre avant de sombrer dans l’oubli.

Henri-Clément Sanson, le dernier bourreau de France, nous offre un témoignage poignant sur la peine de mort, un supplice qu'il considérait comme étant un dernier vestige des sacrifices humains de la barbarie.

EXTRAIT

Je reconnus de suite ce large pli et ce large sceau dont l’aspect m’avait toujours fait frissonner d’épouvante et de douleur. Je pris en tremblant le message, et, m’attendant à y trouver un de ces ordres funèbres auxquels ma terrible consigne me faisait un devoir d’obéir, je montai péniblement les marches du perron de mon hôtel.
Arrivé dans mon cabinet, je rompis avec désespoir ce pli fatal qui devait renfermer quelque mission de mort à remplir. J’ouvris la lettre : C’ÉTAIT MA RÉVOCATION !
Un sentiment étrange et indéfinissable s’empara de moi. Je relevai les yeux sur les portraits de mes ancêtres. Je parcourus toutes ces figures sombres, méditatives, sur lesquelles se lisait cette même pensée qui avait jusque-là flétri mon existence. Je regardai mon grand-père, en costume de chasse, mélancoliquement appuyé sur le canon de son fusil, et flattant de la main son chien, le seul ami peut-être qu’il lui eût été donné d’avoir.
Je regardai mon père, grave, tenant son chapeau à la main et couvert du lugubre vêtement de deuil qu’il n’avait jamais quitté. Il me semblait faire part à tous ces témoins muets du terme de la fatalité qui avait pesé sur leur race et les associer à ce que j’allais faire.
Alors, tirant le cordon d’une sonnette, je me fis apporter une cuvette et de l’eau, et là, seul, devant Dieu qui voit au fond des cœurs et dans les replis les plus cachés de la conscience, je lavai solennellement ces mains que le sang de mes semblables ne devait plus souiller.