Éditeur : DES SYRTES
ISBN papier: 9782940701032
ISBN numérique ePub: 9782940701124
ISBN numérique PDF: 9782940701131
Parution : 2021
Code produit : 1439048
Catégorisation :
Livres /
Sciences humaines /
Philosophie /
Philosophie
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Si la Philosophie de l??uvre commune fait le bilan, grâce aux disciples de Nikolaï Fiodorov, des idées et théories de ce dernier, des recherches qu?il a menées tout au long de sa vie, dominées par le grand-?uvre de la ressuscitation, sa Correspondance permet d?en suivre la gestation. Écrites entre 1873 et 1903, les lettres de Fiodorov s?adressent à des correspondants multiples, depuis ses deux principaux disciples jusqu?aux plus grands penseurs de son temps. Outre ses théories, les lettres révèlent, comme la plupart des correspondances, surtout quand leurs auteurs n?envisagent pas un seul instant qu?elles soient publiées un jour, un Fiodorov quotidien, avec ses problèmes de logement et d?argent, son travail et sa santé. Nikolaï Fiodorov (1829-1903) est un philosophe russe, précurseur du mouvement cosmiste russe. De son vivant, Fiodorov n?a publié que quelques articles. Poursuivant un idéal ascétique, il était réticent à diffuser son ?uvre, se contentant d?une modeste activité d?enseignant puis de bibliothécaire. "La Philosophie de l??uvre commune" a vu le jour entre 1906 et 1913 en Russie grâce à ses disciples. Si la Philosophie de l??uvre commune fait le bilan, grâce aux disciples de Nikolaï Fiodorov, des idées et théories de ce dernier, des recherches qu?il a menées tout au long de sa vie, dominées par le grand-?uvre de la ressuscitation, sa Correspondance permet d?en suivre la gestation. Écrites entre 1873 et 1903, les lettres de Fiodorov s?adressent à des correspondants multiples, depuis ses deux principaux disciples ? Nikolaï Peterson et Vladimir Kojevnikov ? jusqu?aux plus grands penseurs de son temps. Le ton s?y fait souvent polémique, non par goût du débat ou de la contradiction, mais parce que, passionné, littéralement possédé par son idée, Nikolaï Fiodorov ne comprend pas que d?autres ne comprennent pas. Pour lui, le doute n?est pas permis : il faut ressusciter toutes les générations passées. Et notre philosophe de se lancer dans de méchantes diatribes contre les positions de Léon Tolstoï ; et de répliquer, par articles interposés, à Fiodor Dostoïevski. Outre les théories du penseur, les lettres révèlent, comme la plupart des correspondances, surtout quand leurs auteurs n?envisagent pas un seul instant qu?elles soient publiées un jour, un Fiodorov quotidien, avec ses problèmes de logement et d?argent, son travail à la bibliothèque du Musées public de Moscou et du Musée Roumiantsev, sa santé, ses congés passés dans la famille de Nikolaï Peterson? Des coïncidences stimulantes Le plus intéressant, toutefois ? et le plus stimulant ?, est ailleurs. Il réside dans « l?actualité » de certaines interrogations de l?auteur des lettres, que l?on retrouve dans la Philosophie de l??uvre commune, mais qui paraissent ici plus spontanées, moins intellectualisées. Si le terme d?actualité peut sembler étrange, compte tenu de la distance temporelle, on parlera légitimement de coïncidences entre l?époque dont datent les lettres et la nôtre. Dans les deux cas, l?Histoire est à un tournant, une ère nouvelle s?annonce, qui laisse l?individu désemparé. Les premières lettres sont écrites dans une Russie en plein bouleversement : une dizaine d?années plus tôt (1861), le servage a été aboli, avec, entre autres conséquences, une prolétarisation de nombreux paysans n?ayant pour solution que de partir vers les villes, les usines et les manufactures. L?industrialisation du pays, son urbanisation ne laissent pas d?inquiéter Nikolaï Fiodorov qui y voit l?instauration d?un mode de vie artificiel, à l?inverse de celui du village, où l?on travaille la terre, où l?homme est confronté à la nature, où se côtoient naturellement la vie et la mort. Écologiste avant l?heure, Fiodorov ? Il serait très exagéré de l?affirmer. Néanmoins, on constate dans les lettres un intérêt persistant pour les recherches scientifiques visant à maîtriser rationnellement, sagement, ce que le penseur appelle « la force aveugle » de la nature, contre les périodes de sècheresse ou, au contraire, d?inondations, contre les famines et les épidémies. Ces dernières ? il y en a plusieurs, notamment de choléra, dans la période considérée ? constituent une des préoccupations de l?auteur des lettres, avec leur cortège d?isolements et autres quarantaines. Nikolaï Fiodorov suit avec attention les premières expériences visant à déclencher des pluies artificielles, effectuées aux États-Unis ; il milite pour la transformation des forces armées, à travers le monde, en forces de lutte contre les calamités naturelles, appelant pour cela les peuples d?Occident et d?Orient à cesser de se combattre et de se détruire mutuellement. Si, bien dans l?esprit de son temps, Fiodorov a foi dans le progrès scientifique et technique, il n?y croit cependant pas aveuglément et dénonce avec vigueur la « science de cabinet », abstraite, coupée de la vie réelle. Il en va de même pour la politique, ainsi que pour tout travail intellectuel distinct de l?action. La question de l?Histoire, de l?interprétation et de l?évaluation du passé, est également centrale dans les lettres, non par goût des antiquités ou passéisme, mais uniquement en lien avec celle de l?avenir. Ainsi la Correspondance de Fiodorov, d?un point de vue certes russe et chrétien ? les religions, islam, protestantisme, catholicisme, orthodoxie, occupent une place importante ?, offre-t-elle au lecteur du XXIe siècle l?opportunité d?une réflexion décrispée, distanciée, nécessaire, sur son temps. Nikolaï Fiodorovitch Fiodorov né le 26 mai 1829 et mort le 15 décembre 1903 à Moscou, est un philosophe, précurseur du mouvement cosmiste russe, ayant exercé comme géographe et bibliothécaire. Il croyait en la possibilité du prolongement de la vie, en celle de l'immortalité physique et de la résurrection des morts par des moyens scientifiques. De son vivant, Fiodorov n?a publié que quelques articles sous pseudonyme, le reste de ses travaux ayant été consigné et transmis sous forme de cours. Poursuivant un idéal ascétique, il était réticent à diffuser son ?uvre, se contentant d?une modeste activité d?enseignant puis, à partir de 1869, de bibliothécaire, notamment au musée Roumiantsev de Moscou. La Philosophie de l??uvre commune a vu le jour entre 1906 et 1913 dans des éditions réalisées par les disciples du penseur, Vladimir Kojevnikov et Nikolaï Peterson.
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Prix membre : 52,16 $ Prix non-membre : 57,95 $ |
Éditeur : DES SYRTES
ISBN : 9782940701025
Parution : 2021