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Philosophie de l'oeuvre commune


Éditeur : Editions des Syrtes
ISBN papier: 9782940701025
ISBN numérique ePub: 9782940701056
ISBN numérique PDF: 9782940701063
Parution : 2021
Catégorisation : Livres numériques / Sciences humaines / Philosophie / Philosophie

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Description

La Philosophie de l??uvre commune est un corpus monumental qui regroupe l?enseignement du philosophe russe Nikolaï Fiodorov, père du cosmisme russe.Totalement inconnue en France, la pensée utopiste de Fiodorov a irrigué la culture du XXe siècle russe et demeure une référence importante en Russie. De nombreux écrivains y puiseront leur inspiration: Tolstoï, Dostoïevski, Velimir Khlebnikov, mais aussi des savants comme Tsiolkovski,le père de l?aéronautique soviétique. Les idées de Fiodorov trouveront indirectement leur expression dans des textes de la science-fiction soviétique. Fiodorov combine un imaginaire archaïque (le culte des ancêtres) avec des percées spectaculaires vers le futur et vers des préoccupations qui se révèlent actuelles, notamment l?écologie ou la recherche spatiale. Nikolaï Fiodorov (1829-1903) est un philosophe russe, précurseur du mouvement cosmiste russe. De son vivant, Fiodorov n?a publié que quelques articles. Poursuivant un idéal ascétique, il était réticent à diffuser son ?uvre, se contentant d?une modeste activité d?enseignant puis de bibliothécaire. "La Philosophie de l??uvre commune" a vu le jour entre 1906 et 1913 en Russie grâce à ses disciples. La Philosophie de l??uvre commune est un corpus monumental qui regroupe l?enseignement du philosophe russe Nikolaï Fiodorov sur plusieurs années. Totalement inconnue en France, la pensée utopiste de Fiodorov a irrigué la culture du XXe siècle russe et demeure à ce jour une référence importante en Russie. Il s?agit d?un phénomène majeur de la modernité de l?Âge d?argent, phénomène de la pensée spéculative autant que de l?imaginaire, une sorte d?« ?uvre d?art totale » pour ainsi dire, au croisement donc des domaines philosophique et mytho-poétique. De nombreux écrivains y trouveront des échos de leurs préoccupations ou y puiseront leur inspiration : Tolstoï, Dostoïevski, Soloviov que Fiodorov fréquenta ; parmi ses héritiers, le futuriste Velimir Khlebnikov et Andreï Platonov, mais également des savants comme Tsiolkovski, le père de l?aéronautique soviétique, ou encore Gorki ou Lounatcharski, créateurs de la culture soviétique, ainsi que Bogdanov, le fondateur du Proletkoult, auteur de récits d?anticipation mettant en scène une humanité devenue immortelle. Les idées de Fiodorov trouveront indirectement leur expression dans des textes de la science-fiction soviétique. Comme d?autres représentants de la modernité au tournant du siècle, Fiodorov combine un imaginaire archaïque (le culte des ancêtres) et sur bien des points rétrograde (ainsi sa révolte contre la spécialisation des domaines de la science ou le rejet de l?urbanisation et la valorisation du monde rural), avec des percées spectaculaires vers le futur (« conquête de l?espace », voyages interplanétaires) et vers des préoccupations qui se révèlent actuelles, notamment l?écologie. Certaines pages sur les calamités agricoles, la sécheresse, l?exploitation à outrance de la nature, semblent écrites aujourd?hui. Quant à son aspiration à créer une archive universelle, on en trouve une forme de réalisation dans Internet. Fait écho à notre actualité également l?importance qu?il donne à la mémoire et au passé, opposées à l?idéologie du progrès. Adversaire farouche de cette idéologie qui justifie la « mise au rebut » des pères par des générations sans cesse renouvelées de fils oublieux, Fiodorov anticipe en quelque sorte sur le changement de « régime temporel » intervenu à partir des années 1980, notamment, après la chute du communisme, qui a déplacé la focale, dans les sciences humaines et l?espace public, de l?avenir (non plus radieux mais inquiétant) vers le passé. Le phénomène Fiodorov se situe au croisement des nouvelles disciplines émergeantes de son temps, telles que la linguistique et l?anthropologie, mais également la sociologie, l?agriculture, l?économie. Il est attentif aux phénomènes sociaux engendrés par l?urbanisation, l?appauvrissement de la campagne, et pressent, comme d?autres penseurs de son époque, l?avènement d?une crise mondiale majeure. Son désir de réconciliation et de fraternité part manifestement, tout comme dans les écrits tardifs de Tolstoï, du constat d?une guerre larvée de tous contre tous. Il sent venir également la grande guerre de la ville contre la campagne qui caractérisera la période soviétique et trouvera son expression littéraire dans Nous autres de Zamiatine ou Le Chantier de Platonov, et sa réalisation politique dans la dékoulakisation, les déportations massives de paysans au cours des années 1930, la destruction du monde rural ayant pour cadre l?industrialisation forcée. Ses réflexions sur le langage sont imprégnées d?intuitions portées, dans le sillage des travaux de Humboldt, par les recherches consacrées à la dimension anthropologique de la langue. Il accorde également une grande importance au journalisme et à la diffusion de la culture auprès des masses. Sa réflexion sur la société de consommation, alors naissante en Russie, est d?une formidable actualité, tout comme son propos sur l?esclavage moderne (là, il rejoint encore Tolstoï), qui met en cause à la fois l?industrialisation et, indirectement, la colonisation ; sur le climat, objet d?attention privilégié, ou encore, sur les transformations biologiques que connaîtra l?humanité, réflexion qui se rapproche de la question du transhumanisme. Cet ouvrage a été traduit par une équipe de traducteurs spécialistes de Fiodorov : Françoise Lesourd, Luba Jurgenson, Régis Gayraud et Gérard Conio; Anne Coldefy-Faucard pour sa Correspondance qui complète La Philosophie de l'oeuvre commune. Nikolaï Fiodorovitch Fiodorov ? né le 26 mai 1829 et mort le 15 décembre 1903 à Moscou ? est un philosophe russe, précurseur du mouvement cosmiste russe, ayant exercé comme géographe et bibliothécaire. Il croyait en la possibilité du prolongement de la vie, en celle de l'immortalité physique et de la résurrection des morts par des moyens scientifiques. De son vivant, Fiodorov n?a publié que quelques articles sous pseudonyme, le reste de ses travaux ont été consignés et transmis sous forme de cours. Poursuivant un idéal ascétique, il était réticent à diffuser son ?uvre, se contentant d?une modeste activité d?enseignant puis, à partir de 1869, de bibliothécaire, notamment au musée Roumiantsev de Moscou. La Philosophie de l??uvre commune a vu le jour entre 1906 et 1913 dans des éditions réalisées par les disciples du penseur, Vladimir Kojevnikov et Nikolaï Peterson.

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Livre papier 1 Prix : 33,99 $
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Philosophie de l'oeuvre commune

Éditeur : Editions des Syrtes
ISBN : 9782940701063
Parution : 2021