Éditeur : Quidam
ISBN numérique ePub: 9782374912271
ISBN numérique PDF: 9782374912257
Parution : 2021
Catégorisation :
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« Boum, tombé du ciel ou de son vélomoteur, il lui faudrait un bon gros prince charmant, mais ça n'a pas l'air d'être pour elle. » C'est l'histoire d'une misère organisée, avec l'art comme alibi. Un couple de l'absurde dans une campagne déserte. Lui, cheminot à la retraite et artiste peintre ; elle, bien plus jeune, prise au piège de ses illusions. Ils occupent une ancienne boucherie. Elle a collé les toiles du vieux contre la vitrine et les vend pour une poignée d'euros. Reste à s'affranchir de cette tragicomédie et faire un pas de côté... pour tenter d'être." Clotilde Escalle est née en 1958 à Fès, et a vécu longtemps au Maroc. Elle est la journaliste pigiste dans le domaine de l'art pour le Tageblatt, l'un des principaux quotidiens luxembourgeois, depuis une vingtaine d'années. Elle a également travaillé de manière régulière pour les magazines français Pratique des Arts, Azart, Artension.Les thèmes qui se dégagent de ses romans sont la verticalité du temps, la vieillesse, l'exil, la pulsion animale, la difficulté de dire, les temps immémoriaux. Clotilde Escalle est née en 1958 à Fès, et a vécu longtemps au Maroc. Elle est la journaliste pigiste dans le domaine de l?art pour le Tageblatt, l?un des principaux quotidiens luxembourgeois, depuis une vingtaine d?années. Elle a également travaillé de manière régulière pour les magazines français Pratique des Arts, Azart, Artension.Les thèmes qui se dégagent de ses romans sont la verticalité du temps, la vieillesse, l?exil, la pulsion animale, la difficulté de dire, les temps immémoriaux. Évoquer la misère au quotidien. Ne pas en faire une métaphore, mais chercher les trouées dans cette vie, les perspectives, si minces soient-elles. À une époque qui a vu naître les Nuits debout, les Gilets jaunes, des grèves longues, où la misère et les écarts sociaux se creusent, comment faire entendre les revendications sociales, la rumeur du monde ? Comment, sans en faire une paraphrase, conter la vie de pauvres gens en milieu rural, dans un endroit désertifié, où l?on s?organise peut-être mieux que dans les villes. C?est l?histoire d?un couple, lui, Paul Ladier, est un cheminot à la retraite, artiste peintre. Elle, Françoise, plus jeune, subit à présent cet homme devenu vieux. Les illusions se sont envolées. La peinture ne les a pas rendus riches. Ils vivent dans un ancien commerce, au centre d?un bourg, les toiles collées contre la vitrine. Françoise s?en débarrasse contre une poignée d?euros. Elle aimerait également se débarrasser du vieux, de plus en plus pesant. Mais paradoxalement elle y tient, comme on aimerait un père. Comme on aimerait également une personne par qui le lien donne sens au monde. Sans Paul Ladier, elle ne serait plus rien. Pauvres, à la marge du village, on leur fait parfois l?aumône d?un bout de viande, de quelques fruits. J?ai voulu redonner du sens à l?argent, le faire apparaître au c?ur du récit, ramener la vie aux comptes répétitifs et essentiels. De l?argent comme une obsession, il en faut peu pour résister. On se méfie de Françoise. On la soupçonne de violences au sein du couple. On peut penser à un numéro de clowns, à un couple de l?absurde, espérant une issue heureuse, tout en sachant qu?elle n?adviendra pas. Lui tente de réécrire l?histoire, il a été un bon peintre, avec ses natures mortes, ses nus ? il faisait poser Françoise, quand elle avait encore un joli cul. L?intimité de ce couple est souvent comique, comme un numéro qui a usé ses ressorts et n?en continue pas moins. Partage de quelques instants tranquilles, interrogations sur l?art, la peinture, l?écriture. Oui, qu?est-ce que l?art pour des gens qui tentent d?imiter, veulent s?élever, se prennent à un jeu dont ils ne sont pas à la «hauteur» ? Un leurre, une tragicomédie ? Paul Ladier n?hésite pas à faire pourrir des lapins écorchés pour ses natures mortes, et un jeune écrivain autoédité se met à une table dans la rue pour vendre ses livres pendant les foires et les comices. Ils se disent artistes, on les nomme ainsi pour mieux en rire. Mais de quoi sont-ils épris, de quel idéal ? Du seul désir de s?élever, un désir qui les rendrait grotesques ? Paul n?étant plus autonome, une assistante sociale le place en maison de retraite. Cette séparation leur est cruelle. Encore jolie pour la région et les hommes qui la lorgnent, Françoise aura quelques amants contre un peu d?argent, avant de s?en libérer. C?est une libération subtile, une façon d?être qui lui rend, dans la solitude, une liberté intérieure. Jamais dupe de sa condition, sauf lorsqu?elle était jeune et qu?elle a rencontré Paul et rêvé d?être femme d?artiste, elle est aussi le personnage de l?affranchissement, de la quête infinie de soi. Elle s?éloigne dans la forêt. Il suffit parfois d?un pas de côté pour que la vie change et que l?on trouve la place juste ? rien de spectaculaire, simplement une façon d?être. Clotilde Escalle est née en 1958 à Fès, et a vécu longtemps au Maroc. Depuis son installation définitive en France, à l?âge de vingt-quatre ans, elle écrit de façon soutenue. Son premier manuscrit a été remarqué par Jérôme Lindon, qui l?a encouragée à poursuivre son apprentissage d?écrivain. Une rencontre fondamentale. Parallèlement elle se forme à la pratique du théâtre au conservatoire de Toulouse, puis au cours Florent. Autre rencontre déterminante : pendant cinq ans elle suit l?enseignement du directeur d?acteur, metteur en scène et dramaturge, Ludwik Flaszen, cofondateur avec Grotowski du Théâtre-Laboratoire. Vient ensuite l?École du Louvre, en auditeur libre. Un enseignement général en histoire de l?art de quatre ans, puis une spécialisation en art contemporain avec les cours de Bernard Blistène. Clotilde Escalle est aujourd'hui journaliste pigiste dans le domaine de l?art pour le Tageblatt,l?un des principaux quotidiens luxembourgeois, depuis une vingtaine d?années. Elle a également travaillé de manière régulière pour les magazines français Pratique des Arts, Azart, Artension. L?écriture est sa priorité, car elle est respiration, nécessité. Les thèmes qui se dégagent de ses romans et de ses pièces de théâtre sont, entre autres, une verticalité du temps, la vieillesse, l?exil (mais de quel exil s?agit-il ?), la pulsion animale, la difficulté de dire, les temps immémoriaux. Romans : Mangés par la terre (Le Sonneur, 2017) / Les Jeûneurs (Publie.net ,2014, Gwen Catalá, 2017) / Off (Pierre-Guillaume de Roux, 2012) / La vieillesse de Peter Pan (Le Cherche Midi, 2006) / Où est-il cet amour (Calmann-Lévy, 2001) / Herbert jouit (Calmann-Lévy, 1999) / Pulsion (Zulma, 1996) / Un long baiser (Manya, 1993) Théâtre : Partout (Gwen Catalá Éditeur, 2017) / De Mémoire d?Alice (Gwen Catalá Éditeur, 2017) / Voyage ordinaire en Sévétie (Gwen Catalá Éditeur, 2016)
Livre papier | 1 | Prix : 22,99 $ |
Éditeur : Quidam
ISBN : 9782374912257
Parution : 2021