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Les femmes aiment-elles la guerre?


Éditeur : Editions de l'Université de Bruxelles
ISBN numérique ePub: 9782800416618
Parution : 2019
Catégorisation : Livres numériques / Autre / Autre / Autre.

Formats disponibles

Format Qté. disp. Prix* Commander
Numérique ePub
Protection filigrane***
Illimité Prix : 14,99 $
x

*Les prix sont en dollars canadien. Taxes et frais de livraison en sus.
***Ce produit est protégé en vertu des droits d'auteurs.




Description

Un livre qui repense intelligemment et minutieusement le lien entre les femmes, la guerre et la paix.

En mettant en lumière les multiples manières de penser le lien entre femmes, guerre et paix, ce livre permet d’interroger davantage le rôle des femmes et les rapports de genre à l’œuvre dans nos sociétés.

Découvrez cette étude de genres qui interroge le rôle des femmes, leur importance dans l'histoire des guerres et les rapports de genre à l'oeuvre dans nos sociétés.

EXTRAIT

Ces femmes soldates, parfois aviatrices d’élite, ont-elles vécu leur situation comme caractéristique d’une avant-garde émancipée ou comme une violence imposée ? Dans les années 1970, Svetlana Alexievitch, qui recevra le prix Nobel de littérature en 2015, commença à enregistrer des récits de femmes qui avaient combattu pendant la seconde guerre mondiale : ils sont à l’origine de la publication en russe de son premier livre, La guerre n’a pas un visage de femme, en 1985. La gestion patriarcale de la mémoire avait mis de côté le million deux cent mille femmes soviétiques enrôlées dans l’Armée rouge, et les femmes innombrables qui avaient combattu dans les formations de partisans. La guerre avait bien eu « un visage de femme » car les jeunes femmes soviétiques s’étaient précipitées spontanément pour s’engager afin de remplacer les hommes fauchés par les Allemands. Mais, en général, elles avaient été marquées plus douloureusement que les hommes par « cette difficulté de tuer avec des mains de jeune fille ». Contrairement aux hommes, elles n’avaient pas intériorisé des modèles héroïques susceptibles de les guider dans ce rôle nouveau et portaient le poids d’une impréparation culturelle à la guerre et au métier des armes, jugé incompatible avec leur nature de « mère qui donne la vie ». L’une d’elles a écrit sur les murs du Reichstag « Moi, Sofia Kunchevich, je suis venue ici pour tuer la guerre » …