Éditeur : Les Éditions Utopia
ISBN numérique ePub: 9782919160822
Parution : 2018
Catégorisation :
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L'auteur démontre la continuité d'un système d'asservissement injuste et propose des pistes pour le dépasser.
L’extractivisme, ce pillage des ressources naturelles de la planète par la force, a donné à l’Europe puis aux USA les moyens de dominer le monde.
Depuis la disparition des colonies, la dette illégitime, nouvelle violence imposée aux pays dits «en développement», a permis d’assurer la continuité du pillage. Cette dette a amplifié le système extractiviste, initialement appliqué aux produits fossiles et agricoles, en l’étendant aux ressources financières du Sud puis aujourd’hui du Nord. Elle impose le remboursement par les populations de dettes dont elles ne sont pas responsables mais victimes.
Dette et extractivisme, intimement liés, sont facteurs d’injustice, de corruption, et de violences sociales et environnementales. Ce «duo destructeur» est aussi à l’origine du dérèglement climatique.
Des alternatives pour créer une société post-extractiviste soucieuse des peuples et du climat existent. L’audit et l’annulation des dettes illégitimes, la réduction des inégalités, la fin du pillage extractiviste sont quelques-uns des combats citoyens essentiels proposés dans ce livre.
Un livre fort pour dénoncer le pillage des pays du Sud par les pays du Nord à travers le remboursement imposé de dettes illégitimes.
EXTRAIT
L’analyse du système-dette, de l’extractivisme et de leur interdépendance nous semble essentielle pour comprendre le fonctionnement de la « Mégamachine2 ». L’extractivisme est une course au trésor dans laquelle les plus forts ne reculent devant aucune violence pour s’accaparer les communs que sont les ressources naturelles de la planète. Il y a quelques siècles, quand il n’y avait que la force humaine pour creuser des puits de mines, se saisir de l’or ou faire pousser le coton, la canne à sucre ou le tabac, les armateurs et les colons utilisaient des esclaves soumis par le fouet et les armes à feu. En 2013, ce sont des « esclaves énergétiques » pétrolivores qui sont utilisés pour extraire des métaux, du pétrole ou du charbon, tandis que d’autres transforment les forêts en déserts verts de soja ou de palmiers à huile.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Nicolas Sersiron, est président du CADTM France, Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers Monde. Fondé en 1990, le CADTM est un réseau international présent en Europe, en Afrique, en Amérique latine et en Asie. Son travail principal est l’élaboration d’alternatives radicales visant la satisfaction universelle des besoins, des libertés et des droits humains fondamentaux.