Coop UQAM | Coopsco

Créer mon profil | Mot de passe oublié?

Magasiner par secteur

Matériel obligatoire et recommandé

Voir les groupes
Devenir membre

Nos partenaires

UQAM
ESG UQAM
Réseau ESG UQAM
Bureau des diplômés
Centre sportif
Citadins
Service de la formation universitaire en région
Université à distance
Société de développement des entreprises culturelles - SODEC
L'institut du tourisme et de l'hotellerie - ITHQ
Pour le rayonnement du livre canadien
Presses de l'Université du Québec
Auteurs UQAM : Campagne permanente de promotion des auteures et auteurs UQAM
Fondation de l'UQAM
Écoles d'été en langues de l'UQAM
Canal savoir
L'économie sociale, j'achète
Millénium Micro



Recherche avancée...

Théorie du sacrifice


Éditeur : Humensis
ISBN papier: 9782410010046
ISBN numérique PDF: 9782410010053
ISBN numérique ePub: 9782410010060
Parution : 2017
Catégorisation : Livres numériques / Science / Biologie / Sciences biologiques

Formats disponibles

Format Qté. disp. Prix* Commander
Livre papier En rupture de stock** Prix membre : 29,66 $
Prix non-membre : 32,95 $
x
Numérique PDF
Protection filigrane***
Illimité Prix : 22,99 $
x
Numérique ePub
Protection filigrane***
Illimité Prix : 22,99 $
x

*Les prix sont en dollars canadien. Taxes et frais de livraison en sus.
**Ce produits est en rupture de stock mais sera expédié dès qu'ils sera disponible.
***Ce produit est protégé en vertu des droits d'auteurs.




Description

Le sacrifice de soi demeure un mystère du point de vue de la biologie. Darwin y reconnaît la forme la plus élevée de la vie morale et recherche les manifestations de ses ébauches animales pour en comprendre l’origine. Cette origine, c’est la « sélection sexuelle » : certains caractères héréditaires évoluent sous l’effet de « lutte pour la reproduction », par exemple, les plumes du paon ou les bois du cerf. Les cerfs qui arborent les bois les plus imposants ont plus de chance d’être choisis par les femelles ou de dominer les mâles concurrents. Mais ces caractères semblent contraires à la survie : la queue majestueuse du paon, par exemple, attire les prédateurs ; les bois du cerf constituent un handicap pour leur échapper en milieu boisé. Ils accroissent donc les chances de conquête sexuelle mais diminuent les chances de survie. Il y a donc une propension à l’autosacrifice dans le règne animal : il faut être disposé à mourir pour pouvoir se reproduire. Cette forme primitive d’instinct social est à l’origine – au même titre que le dévouement au groupe, la discipline coopérative, l’entraide… – de la formation de l’idéal moral dans la civilisation. C’est explication biologique de l’origine de la morale permet de récuser deux grandes explications historiques : le « don de soi » du christianisme et le scénario freudien de la « horde primitive » », où le sacrifice rituel commémore le meurtre initial du père. La propension auto-sacrificielle est indissociable du choix d’objet. Séduire expose, et qui s’expose se nuit. L’érotisme condamne à l’héroïsme, qui peut être indifféremment récompensé ou puni. La beauté de certains oiseaux mâles à l’époque des parades s’accompagne inévitablement d’un risque de mort sensiblement accru. Mais plus grand est le risque, plus forte aussi est la séduction. Le développement quasi hypertélique des bois du cerf accroît ses chances de conquête sexuelle et diminue simultanément ses chances de survie. Symétriquement, le «?sentiment de la beauté?» est né chez les femelles lorsque les indices ostensibles de la force des mâles ont commencé à exprimer plus que leur force réelle, en devenant des signes avantageux de cette force, au prix d’un affaiblissement certain, dissimulé sous l’affichage hyperbolique de son contraire. En montrant comment la force apparente devient plus forte que la force réelle, ou comment les charmes l’emportent sur les armes, Darwin indique en vérité ce qu’est, pour un naturaliste, l’origine du symbolique dans le champ délicat de la compétition amoureuse. Simultanément, il désigne l’origine du mensonge spécial par lequel tel mâle se rend irrésistible en se couvrant d’accessoires susceptibles de le conduire à la mort, et en s’annonçant de la sorte plus fort qu’il ne l’est. Celui qui recherche l’alliance doit se montrer ainsi disposé à mourir. Le «?don de soi?» que l’éthique du christianisme place au fondement de l’autosacrifice du Christ peut-il dès lors être sans rapport avec ces modalités primitives de l’alliance?? Le scénario freudien de la «?horde primitive?», qualifié à tort de «?darwinien?», où le meurtre politique du père précède et engage le renoncement pulsionnel des fils inventant l’égalité à travers l’institution communautaire de l’autosacrifice, permet-il d’esquisser une réponse à la grande question de l’origine de la morale?? En juxtaposant d’une manière subtilement sacrilège le risque couru à travers l’oubli de soi lié aux paradoxes amoureux du monde animal et l’horizon moral kantien de l’autosacrifice volontaire, Darwin aide d’une manière décisive à concevoir cette réponse.

Du même auteur...

Livre papier 1 Prix : 22,99 $
x

Darwin, une théorie de la civilisation. De la sélection naturelle à la sympathie universelle

Éditeur : Éditions Frémeaux & Associés
ISBN : 9782844689511
Parution : 2024


Livre papier 1 Prix : 22,99 $
x

Darwin, une théorie de la civilisation. De la sélection naturelle à la sympathie universelle

Éditeur : Éditions Frémeaux & Associés
ISBN : 9782844689528
Parution : 2024


Livre papier 1 Prix : 13,99 $
x

Darwin et le darwinisme

Éditeur : Humensis
ISBN : 9782715409927
Parution : 2022