Éditeur : Bruylant
ISBN papier: 9782802738022
ISBN numérique ePub: 9782802739517
Parution : 2013
Catégorisation :
Livres numériques /
Droit et sciences juridiques /
Droit et sciences juridiques /
Droit de la santé et des services sociaux
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Objet de fascination et de fantasmes, le corps féminin est tantôt magnifié, tantôt réifié et parfois même voilé. « C’est nous qui faisons des femmes ce qu’elles valent et voilà pourquoi elles ne valent rien » proclame Mirabeau aux temps des Lumières ; « La femme est l’avenir de l’homme » lui répond plus tard Aragon. C’est dire combien le corps féminin est source de toutes les ambiguïtés.
C’est dans ses rapports avec la biomédecine que le corps de la femme est examiné dans cet ouvrage. En effet, entre les possibilités offertes aux femmes non seulement de procréer (avec la procréation médicalement assistée) ou de refuser de le faire (contraception, stérilisation volontaire, interruption de grossesse), mais aussi de prendre connaissance d’une prédisposition génétique grâce aux tests mis sur le marché ou d’améliorer esthétiquement leur image, une question récurrente se dégage : par ses progrès vertigineux, la biomédecine, qui engendre aujourd’hui une extrême médicalisation du corps, libère-t-elle la femme ? N’est-elle pas également un facteur d’aliénation face aux risques d’instrumentalisation du corps ou de ses éléments ?
Les auteurs de cet ouvrage, juristes, anthropologues, philosophes, sociologues et médecins, se sont penchés sur ces questions. Les contributions regroupées dans cette étude internationale et pluridisciplinaire analysent, dans dix-neuf pays, la réalité des développements fulgurants de la biomédecine sur le corps féminin. Sont ainsi comparés pour la première fois de nombreux systèmes, européens, africains, nord et sud-américains, mais également chinois et japonais. Au-delà du constat des différences, ponctuées de similitudes tenant au développement d’une certaine médecine du mieux-être, l’objectif de ces travaux est, au final, de montrer le sens des limites fixées ou non par les États et la difficulté de penser la liberté de la femme.