Éditeur : TRAVERSEE
ISBN papier: 9782980955563
Parution : 2009
Code produit : 1047383
Catégorisation :
Livres /
Littérature générale /
Littérature /
Littérature québécoise et canadienne
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Dans les ateliers organisés jusqu’à présent à La Traversée, l’un d’entre nous faisait découvrir aux autres son coin de pays, sa passion pour un lieu, son paysage fondateur. L’atelier de la forêt matawinienne s’est échafaudé quant à lui a partir de liens tissés entre plusieurs personnes. Laure Morali a lancé l’idée de collaborer avec l’organisme Groupe Territoire Culturel, fondé par l’artiste Domingo Cisneros et s compagne, Antoinette de Robien, un organisme ayant notamment pour vocation le développement des arts forestiers. Il faut dire que Laure est une véritable nomade, partagée entre la Bretagne et le Québec, rêvant à l’Algérie de ses ancêtres paternels, circulant entre Saint-Jacut-de-la-Mer, Montréal et Mingan et jouant souvent à son insu le rôle d’intermédiaire entre les gens, repoussant au passage les frontières entre les langues, entre les cultures. C’est donc à Sainte-Émélie-de-l’Énergie que la rencontre a eu lieu, au tout début de cette « lune durant la quelle la terre s’illumine » (fin septembre et non pas octobre – les mois lunaires sont toujours un peu décalés), un spectacle qui nous avait saisis dès notre arrivée, Xavier, Laure et moi, et devant lequel nous nous étions installés, allongeant les jambes et profitant de la douceur de l’air pour rester parler dehors avec Domingo et Antoinette face à ce panorama grandiose. Xavier avait même passé la nuit sous la tente, tout près de là, se remémorant ses longues courses dans les bois en compagnie de ses oncles, tantes et cousins habitant le village de puis belle lurette et y possédant encore des chalets. Plus tard, Kathleen et Émilie se sont jointes a l’équipe : Kat connaissait bien la région pour avoir vécu à Joliette plusieurs années et Émilie nous révélerait plus tard en confidence que son vrai prénom, celui que sa mère lui avait donné a la naissance, était en réalité Émélie. Nous avions donc chacun une relation particulière à la forêt matawinienne, inédite pour les uns, fondée sur l’attachement, le souvenir, l’expérience ou la toponymie pour les autres.