Éditeur : MAURICE NADEAU
ISBN numérique ePub: 9782862315621
ISBN numérique PDF: 9782862315607
Parution : 2024
Catégorisation :
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Thomas Bernhard Ténèbres Présentation et traduction de Claude Porcell En 1986, trois ans avant la mort de Thomas Bernhard, Claude Porcell a composé, traduit et présenté ce recueil de textes pour les Lettres Nouvelles. On y trouvera outre des récits autobiographiques, ses discours de remerciements – à l’époque, jugés scandaleux et méprisants –, aux plus grands prix littéraires. Dans le rarissime entretien accordé à André Müller, on y voit l’obsession de la mort (Thomas Bernhard a fait deux tentatives de suicide), mais aussi les ressorts cachés qui ont poussé un parfait nihiliste à écrire. Dans ses récits, il affirme qu’il est vain de tenter d’échapper aux ténèbres qui nous entourent. Il faut au contraire précipiter l’arrivée des « ténèbres définitives », notre seule certitude. Thomas Bernhard (1931-1989) est un célèbre romancier et dramaturge autrichien de renommée internationale. Marqué par une enfance malheureuse, une maladie pulmonaire incurable et l'atmosphère des internats nazis puis catholique, il provoque succès et scandale dans son pays en dévellopant - entre autre - sa haine contre l'hypocrisie, sa famille, l'Autriche et les Autrichiens. En 1986, trois ans avant la mort de Thomas Bernhard, Claude Porcell, germaniste et traducteur d'un grand nombre des livres de Bernhard, a composé, traduit et présenté ce recueil de textes pour les Lettres Nouvelles. C'était la première fois que des élément autobiographiques paraissaient sur un auteur déjà célèbre dont 14 romans avaient été traduites et 7 pièces de théâtre représentées en France. On y trouvera outre des récit autobiographique, ses discours de remerciements – à l’époque, jugés scandaleux et méprisants –, aux plus grands prix littéraires qui leui ont été décernés : Prix de la ville de Bême en 1965, Prix National autrichien de Littérature en 1968, Prix Buchner en 1970. Bernhard était connu pour refuser les contacts avec la presse. Dans le rarissime entretien accordé à André Müller, on y voit l’obsession de la mort (Thomas Bernhard a fait deux tentatives de suicide), mais aussi les ressorts cachés qui ont poussé un parfait nihiliste dans les chemins de l'écriture, qui de toute façon pour lui, ne saurait être un salut. Dans ses récits autobiographiques, il affirme qu’il est vain de tenter d’échapper aux ténèbres qui nous entourent. Il faut au contraire précipiter l’arrivée des « ténèbres définitives », notre seule certitude. Paradoxalement, son oeuvre l'a placé au premier rang des écrivains du XXe siècle et sa disparition en 1989 à 58 ans a été l'occasion de son ultime décision : le souhait que son travail soit ni représenté ni publié en Autriche durant la durée légale. L'enfance de Thomas Bernhard (1931-1989) est marquée par de multiples déménagements et par une maladie pulmonaire dont il souffre jusqu'à sa mort. Au cours de sa vie, l'écrivain a plusieurs fois « pris la direction opposée », le contre-pied de ce qu'on attendait de lui, ou s'est mis à détester ses goûts et ses relations antérieures. Pur Autrichien, Thomas Bernhard n'a jamais eu de mots trop durs envers son pays, tout en enracinant une partie de sa vie dans la campagne autrichienne la plus profonde. En 1938, il part vivre en Bavière avec sa mère, il vit l'école comme un cauchemar. En 1942, il fait un séjour dans un centre d'éducation national-socialiste pour enfants en Thuringe, où il est maltraité et humilié. Placé dans un internat nazi à Salzbourg en 1943, il revient en Bavière en 1944 à cause des bombardements alliés, puis retourne au même internat salzbourgeois en 1945. Il raconte dans L'Origine comment l'éducation après-guerre y est la même que sous le nazisme. Début 1949, il est hospitalisé pour une grave pleurésie purulente et ne quitte l'hôpital qu'en 1951, mais reste malade.En 1950, il rencontre au sanatorium Hedwig Stavianicek, de 35 ans son aînée, qui devient sa compagne et amie, son être vital, dont il partage désormais la tombe.La parution en 1963 de Gel marque le début d'une oeuvre considérable : 250 articles, 5 recueils de poésie, 31 grands textes en prose et nouvelles, 20 pièces de théâtre. La carrière de Thomas Bernhard est émaillée de scandales, certains délibérément provoqués par l'auteur, et parfois liés aux nombreux prix littéraires que l'Allemagne et l'Autriche s'acharnaient à lui remettre. En 1968 les représentants de l'état quittent la salle après avoir entendu : « Nous Autrichiens sommes apathiques ; nous sommes la vie en tant que désintérêt général pour la vie. » Dans son dernier roman Extinction, un effondrement (1986), le narrateur, revenant en Autriche pour assister à l'enterrement de ses parents, développe en deux longs monologues la haine qu'il éprouve pour sa famille et son pays. Claude Porcell qui a traduit près de 20 ouvrages de Bernhard a contribué largement à le faire connaître en France.
Livre papier | 1 | Prix : 12,99 $ |
Éditeur : MAURICE NADEAU
ISBN : 9782862315607
Parution : 2024
Livre papier | 1 | Prix : 11,99 $ |
Éditeur : Editions Gallimard
ISBN : 9782072766664
Parution : 2018
Livre papier | 1 | Prix : 11,99 $ |
Éditeur : Editions Gallimard
ISBN : 9782072766640
Parution : 2018