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Ne désespérons pas de la France et des Français


Éditeur : Editions de l'Aube
ISBN papier: 9782815957656
ISBN numérique PDF: 9782815957670
ISBN numérique ePub: 9782815957663
Parution : 2024
Catégorisation : Livres numériques / Autre / Autre / Autre.

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***Ce produit est protégé en vertu des droits d'auteurs.




Description

La France est-elle en déclin, et les Français vont-ils aussi mal que ce que l’on dit ? Si l’on prend un peu de recul en regardant la France vue du ciel, on s’aperçoit qu’il n’y a pas nécessairement de raisons de désespérer, car le pays ne va pas si mal que ça - et même tient globalement son rang. Et vue du territoire à hauteur des Françaises et des Français, on peut voir aussi un tout autre pays que celui qui est régulièrement présenté dans les médias, les réseaux sociaux ou les débats politiques. Si l’on veut bien faire l’effort de poser son regard sur cette autre France, on y découvre alors un pays plein de vitalité qui regorge d’initiatives et dans lequel une partie notable de la population cherche et met en œuvre des solutions, sans attendre que celles-ci viennent d’en-haut... Eddy Fougier est politologue. Il est chargé d’enseignement à Sciences Po Aix-en-Provence, à Audencia Business School (Nantes) et à l’université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ). Il est le fondateur de L’Observatoire du Positif, le premier think tank du positif. « L’effondrement généralisé menace la société française », du moins si l’on se fie au titre de la tribune publiée dans Le Figaro le 8 juin 2022 par l’économiste Sébastien Laye et le journaliste Jean-Baptiste Giraud, auteur par ailleurs d’un ouvrage intitulé Dernière crise avant l’Apocalypse (Ed. Ring, 2021). D’après eux, « de nombreux signaux faibles permettent d’anticiper un possible, et peut-être malheureusement probable, grand effondrement collectif ». À en croire, en effet, la plupart des commentateurs qui s’expriment dans l’espace public, les résultats de très nombreuses enquêtes d’opinion, le point de vue d’experts, d’hommes et de femmes politiques, de dirigeants d’entreprises, de syndicalistes, de représentants du monde associatif, d’intellectuels ou d’artistes, la France va mal et même de plus en plus mal. L’expression « déclin de la France » est d’ailleurs apparue dans plus de 2 000 articles de la presse écrite française depuis le 1er janvier 2000. Pire, on retrouve mentionnés dans le même article le mot « France » et l’expression « risque de guerre civile » à plus de 570 reprises durant la même période, soit en moyenne dans un article publié toutes les deux semaines. Le pays serait en déclin, au bord de l’explosion sociale, voire de la guerre civile avec une extrême droite, ou une gauche radicale, au choix, aux portes du pouvoir. Les symptômes de cette grande crise nationale sont maintenant bien connus et largement commentés de façon quotidienne : fragmentation et polarisation de la société, grande angoisse de la « France périphérique » (Christophe Guilluy) et en particulier des catégories populaires et des classes moyennes qui « décrochent », déclin du pays dans les classements économiques internationaux et de son influence dans le monde, désindustrialisation particulièrement prononcée, déclin économique et démographique de nombreux territoires, endettement public élevé, difficile accès à la propriété pour une partie des Français, baisse du « niveau » des élèves, mauvais classements de la France dans les enquêtes internationales sur le niveau scolaire, développement des communautarismes, voire de séparatismes, délinquance, attentats de masse, ou effondrement des deux grandes forces politiques qui se sont partagées le pouvoir pendant quatre décennies jusqu’en 2017 (droite traditionnelle et Parti socialiste). Les Français, quant à eux, seraient au plus mal. Ils seraient en colère, pessimistes, nostalgiques (adeptes du fameux « c’était mieux avant »), méfiants les uns vis-à-vis des autres, obnubilés par le déclassement social, xénophobes, éco-anxieux, dégoûtés par la politique, défiants à l’égard des élites, tentés par le vote extrême, par la « désertion » ou la « bifurcation » personnelle, à l’instar d’étudiants ou de diplômés de certaines grandes écoles, ou encore par la voie de l’exil. Ceci serait lié à un accroissement de la pauvreté, de la précarité, des inégalités, de l’insécurité et des incivilités et au sentiment que l’« ascenseur social » est bloqué. Cela se traduirait notamment par une montée de la souffrance au travail et des burn-out, la consommation croissante de médicaments anxiolytiques et antidépresseurs, ainsi que de drogues, mais aussi par des mouvements sociaux d’ampleur ou bien sur le plan politique, avec une montée de l’abstention, du vote blanc et nul, et des suffrages en faveur des partis et des candidats de la droite et de la gauche radicales. Personne ne nie le fait que le pays traverse de nombreuses crises et qu’une partie de la société française est en souffrance et a vu sa situation se dégrader dans la période récente. Le journaliste Eric Dupin et le sondeur François Miquet-Marty ont parlé à ce propos d’une « fatigue de la modernité » pour le premier et d’une « société française en dépression » qui souffre d’une « crise de "malsociété" » pour le second. Mais, si l’on fait aussi l’effort de regarder de façon froide et objective ce qui va bien en France, ce qui s’améliore et ce qui change de façon positive, de comparer la situation française à celle de pays équivalents et d’écouter ce que l’on dit de nous à l’étranger, on peut voir que, sans tomber dans une forme de cocorico ou de fierté nationale malvenue, le pays et ses habitants ne sont pas dans une situation aussi désespérée que cela. C’est l’objet de ce livre qui vise à montrer qu’il y a aussi une France qui va bien, qui s’en sort, qui agit, qui prend des initiatives, qui invente, qui essaie de trouver des solutions, qui innove, qui progresse, qui fait bouger les lignes, qui voit l’avenir de façon positive et qui tente de se relever de différents chocs. Cette France n’est pas non plus uniquement celle des CSP+, des Bac+5 et plus, des hauts revenus, des grandes agglomérations « mondialisées », des start up ou celle qui vote Macron. On en entend globalement assez peu parler dans les médias nationaux traditionnels, mais elle existe bel et bien. On peut quelquefois en lire la chronique quotidienne dans la presse locale ou bien plus sûrement dans des médias spécialisés délivrant des informations « positives ».

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