Éditeur : Editions Champ Vallon
ISBN numérique PDF: 9791026712152
ISBN numérique ePub: 9791026712145
Parution : 2024
Catégorisation :
Livres numériques /
Autre /
Autre /
Autre.
Format | Qté. disp. | Prix* | Commander |
---|---|---|---|
Numérique PDF Protection filigrane*** |
Illimité | Prix : 25,99 $ | |
Numérique ePub Protection filigrane*** |
Illimité | Prix : 25,99 $ |
*Les prix sont en dollars canadien. Taxes et frais de livraison en sus.
***Ce produit est protégé en vertu des droits d'auteurs.
Au XIXe siècle, les révolutionnaires français mobilisent des spectres, de plus en plus nombreux, de plus en plus gothiques, mais toujours porteurs d’une vive modernité politique. Cet imaginaire révolutionnaire accompagne deux phénomènes majeurs : l’entrée des masses en politique et la violence croissante des massacres fondateurs des régimes successifs. Cette spectralité peut même être portée par des vivants, et Louise Michel de proclamer : « nous reviendrons, spectres vengeurs sortant de l’ombre ! ». En luttant contre les effacements, en renouant les fils brisés, ces revenants soulignent avec force la première leçon de l’Histoire : rien n’est joué d’avance, rien n’est définitivement joué. Les spectres révolutionnaires du XIXe siècle se sont révélés de puissants antidotes à la résignation. Agrégé et docteur en histoire, Eric Fournier est depuis 2014 maître de conférences habilité à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne. Ses travaux portent sur les situations révolutionnaires, les seuils de violence politiques, et les usages sociaux du passé et plus particulièrement sur le second XIXe siècle, avec une attention accrue pour la Commune de 1871. Au XIXe siècle, siècle des révolutions, du romantisme et du spiritisme, les révolutionnaires français construisent et mobilisent une singulière galerie de spectres, de plus en plus nombreux, de plus en plus gothiques également, mais toujours porteurs d’une vive modernité politique. Ces spectres peuvent prendre la forme de l’Idée destinée à s’accomplir au fil de l’histoire ; du fantôme hantant les cauchemars de l’ordre, parfois sous la forme honnie du « spectre rouge » ; de « l’agonisant redoutable », de « l’âme errante » – quelquefois bien vivante, inconsolable et combative ; de l’exilé, du bagnard ; du corps décharné sortant du sépulcre ; de l’armée des zombis crevant le pavé parisien ou surgissant du Mur des fédérés ; d’ombres dans les replis du drapeau rouge ; de celui qui va mourir sur les barricades. Cet imaginaire révolutionnaire accompagne deux phénomènes politiques majeurs : l’entrée des masses en politique et la violence croissante des massacres fondateurs des régimes successifs (juin 1848, décembre 1851, la Semaine sanglante). Ces revenants sont donc une figure légitime, sinon impérieuse, de l’engagement révolutionnaire, à tel point que la spectralité révolutionnaire peut être incorporée et génératrice de pratique – certains militants allant même jusqu’à se considérer comme des spectres, telle Louise Michel, qui martèle dès la fin de la Commune, depuis les prisons de Versailles : « nous reviendrons [...] spectres vengeurs sortant de l’ombre ! ». En luttant contre les effacements, en renouant les fils brisés, en avivant des brèches contre les temporalités de l’ordre, ces revenants révolutionnaires modèlent un temps de lutte tempétueux reliant « les efforts brisés du passé à ceux renaissant du présent » (Jules Guesde). Ils soulignent ainsi avec force, hier comme aujourd’hui, la première leçon de l’Histoire : rien n’est joué d’avance, rien n’est définitivement joué. En définitive, les spectres révolutionnaires du XIXe siècle se sont révélés de puissants antidotes à la résignation – tout comme l’Histoire elle-même. Né en 1975, en région parisienne. Agrégé et docteur en histoire. Après 16 ans d’enseignements en lycée, Eric Fournier est depuis 2014 maître de conférences habilité à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne. Rattaché au centre d’histoire du XIXe siècle, il travaille – dans le cadre d’une histoire sociale et culturelle articulant pratiques, imaginaires et sensibilités – sur les situations révolutionnaires, les seuils de violence politiques, et les usages sociaux du passé. Il s'intéresse plus particulièrement au second XIXe siècle, avec une attention accrue pour la Commune de 1871, il prolonge mes travaux jusqu’au premier XXe siècle. Il a publié Paris en ruines. Du Paris haussmannien au Paris communard (Imago, 2008) ; La Cité du sang. Les bouchers de La Villette contre Dreyfus (Libertalia, 2008), ; La « belle Juive ». D’Ivanhoé à la Shoah (Champ Vallon, 2012) ; La Commune n’est pas morte. Les usages politiques du passé, de 1871 à nos jours (Libertalia, mars 2013) ; La Critique des armes, une histoire d’objets révolutionnaires (1872-1948) (Libertalia, 2019) ; en 2023, il a codirigé avec Arnaud Houte un ouvrage collectif, constituant la première synthèse universitaire sur l’antimilitarisme, « À bas l’armée ! ». L’antimilitarisme en France. Du XIXe siècle à nos jours (Éditions de la Sorbonne). Il a travaillé à l’édition critique de textes de Louise Michel : La Commune, avec Claude Rétat (La Découverte, 2015) et À mes frères (Libertalia, 2019).
Livre papier | 1 | Prix : 25,99 $ |
Éditeur : Editions Champ Vallon
ISBN : 9791026712145
Parution : 2024
Livre papier | 1 | Prix : 28,99 $ |
Éditeur : Editions Champ Vallon
ISBN : 9782876737051
Parution : 2013
Livre papier | 1 | Prix : 28,99 $ |
Éditeur : Editions Champ Vallon
ISBN : 9782876737068
Parution : 2013