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Terre, mère noire


Éditeur : LES ARGONAUTES
ISBN numérique PDF: 9782494289260
ISBN numérique ePub: 9782494289277
Parution : 2023
Catégorisation : Livres numériques / Autre / Autre / Autre.

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*Les prix sont en dollars canadien. Taxes et frais de livraison en sus.
***Ce produit est protégé en vertu des droits d'auteurs.




Description

Inventer des histoires, c’est ce que Matija, écrivain à succès, sait faire le mieux. Mais après un mensonge de trop, sa petite amie le quitte. Que s’est-il donc réellement passé lors de son enfance dans le petit village du Medjimurje pour que Matija ne se rappelle plus de rien ? Terre, mère noire nous entraîne au cœur des frayeurs et des songes d’une enfance à la veille des guerres de Yougoslavie, dépeignant un monde où la détresse intime répond à la cruauté d’une société qui ne cache plus ses défaillances. La seule réaction possible : une imagination sans bornes regorgeant d’humour noir. Auteur européen incontournable, Kristian Novak explore l’écart entre réalité et mémoire dans ce roman audacieux, drôle et envoûtant, véritable démonstration de son immense talent de narrateur. Kristian Novak est linguiste et professeur agrégé à l’université de Rijeka. Depuis la publication de Terre, mère noire en 2013, il est devenu un auteur star dans son pays. Le livre est sélectionné parmi les dix meilleurs romans croates des cinquante dernières années et sa traduction anglaise a été nommé pour le prestigieux Dublin Literary Award 2021. Ses romans sont adaptés pour le théâtre et le cinéma et lui ont valu les récompenses les plus importantes de son pays. Kristian Novak a incontestablement touché un nerf avec son premier roman Terre, mère noire, l’histoire poignante d’un petit garçon qui - à la veille des guerres de Yougoslavie - se croit responsable de la mort de son père. Un best-seller dans son pays, Terre, mère noire a été récompensé par le prestigieux Prix Tportal du meilleur roman croate de l’année et sélectionné comme l’un des dix meilleurs romans croates des cinquante dernières années. Preuve de son succès national, il a fait l’objet d’adaptations au théâtre (au Théâtre national croate), au cinéma par le scénariste slovène Rok Bi??ek (sélection officielle Locarno), et pour une série de télévision (Antitalent). Déjà largement traduit, dont en anglais, ce qui lui a valu la sélection du prestigieux Dublin Literary Award 2021, il était évident pour nous que Kristian Novak serait la porte d’entrée idéale pour la littérature croate dans notre catalogue. Nous ne pouvions rêver mieux comme passeuse que Chloé Billon, traductrice réputée du croate et grande spécialiste de la région. Écrivain en crise à Zagreb, Matija initie une quête personnelle afin de comprendre ce qu’il s’est vraiment passé dans son enfance pour qu’il en ait refoulé tout souvenir. Son histoire nous amène dans un petit village du Medimurje dans le nord de la Croatie, à la veille des Guerres de la Yougoslavie. Avec autant d’envergure que d’autodérision, le roman dépeint un monde cruel où la détresse intime répond à la disgrâce nationale. Terre, mère noire est l’histoire poignante et universelle d’un garçon sensible, empathique et intelligent, qui n’est pas comme les autres, dans une société rongée par la précarité, la violence, le chauvinisme local et les mauvaises blagues. Ironiquement, c’est par peur de ne pas être accepté que Matija va trahir son seul ami. « Lors de nos années de formation nous avons tous été traîtres ou trahis », dit Rok Bi??ek, le réalisateur qui a adapté le roman pour le cinéma sur Terre, mère noire, « Ceux d’entre nous qui ont grandi en ex-Yougoslavie ont généralement été les deux. » À l’aide d’une narration originale, d’apparence légère, mais pleine d’ambition, Terre, mère noire nous plonge au cœur des frayeurs et de l’imaginaire d’une enfance dans une société qui ne cache plus ses défaillances. Expressive et riche en images, dialectes et indicateurs sociaux, la langue de Kristian Novak tisse avec virtuosité et humour une atmosphère chargée d’émotions, caractérisée par un réalisme magique d’une puissance époustouflante. L’histoire : Inventer des histoires, c’est ce que Matija Dolen??ec, jeune écrivain à succès, sait faire le mieux. Mais lorsque sa petite amie Dina comprend que ce qu’il raconte de sa propre vie est une pure fiction et qu’il est incapable de restituer le moindre détail de son enfance, elle le quitte. Le chagrin d’amour de Matija s’accompagne bientôt d’un blocage de l’écriture et d’un fort conflit intérieur : l’imagination lui semblait être son allié, mais il ne se rappelle pas dans quel combat il en avait eu besoin au point de refouler tous ses souvenirs. Qu’a-t-il bien pu se passer, au juste, dans le petit village du Medjimurje, à la veille de la guerre des Balkans quand Matija avait à peine appris à lire et à écrire ? Lorsque ses souvenirs douloureux refont finalement surface, ils révèlent l’histoire traumatisante d’une enfance rurale dans la Yougoslavie socialiste : Son père, travailleur émigré en Allemagne, meurt soudainement et loin de lui, au point que le petit garçon pense qu’il s’agit d’une mise en scène pour le punir. Mais les grands mythes et légendes locales que sa grand-mère lui a racontés suggèrent qu’il pourrait sauver son père du royaume de la mort. Son entourage ne comprend rien à ses tentatives désespérées de retrouver son père, surtout lorsqu’elles comprennent une tentative de noyer son meilleur ami. Au cours de la grande solitude qui suit cet événement, deux démons deviennent ses amis, avant de finir par le hanter et le menacer du pire. Quand, quelques années plus tard, une mystérieuse série de suicides débute dans le village, Matija se voit étrangement impliqué. Le garçon, qui se sentait déjà coupable d’avoir causé la mort de son père, se trouve d’une manière ou d’une autre en lien avec toutes les personnes qui mettent fin à leur vie. À tel point que les habitants du village finissent par croire qu’il est à la source du mal. Les événements s’enchaînent et les malheurs s’accumulent. L’apparition soudaine de chars dans les rues du village, annonciateurs de la dislocation prochaine de la Yougoslavie, semble le moindre mal dans cette histoire pleine d’humour noir qui évoque la violence et la cruauté des hommes, et surtout leur impuissance face à la bêtise humaine. Fort de ces souvenirs recouvrés, Matija ne comprend qu’une fois adulte que la véritable cause de cette dépression généralisée, menant quelques-uns jusqu’au suicide, était l’engrais chimique alors répandu massivement sur les champs du village et que les habitants ingéraient donc en quantité avec l’eau des puits. La seule victime de l’époque pour laquelle Matija se sent toujours responsable est son ami, celui duquel tout le monde pensait pouvoir abuser, et qu’il n’avait pas su protéger. Notre catalogue fait la part belle aux livres qui entretiennent un lien fort avec un endroit spécifique de l’Europe. Après une première partie où l’auteur se moque du consumérisme, de l’impuissance politique, de la scène mondaine dans la capitale Zagreb, Kristian Novak s’attaque rapidement à ces régions qui caractérisent plus spécifiquement la culture de son pays et son amnésie nationale. Terre, mère noire se déroule ainsi en grande partie dans un petit village de la région de Medjimurje, dans le triangle formé par la Croatie, la Slovénie et la Hongrie, lieu de nombreux contacts historiques et linguistiques entre différents peuples et cultures. Kristian Novak évoque ainsi la condition contemporaine de la jeune Croatie tout en rappelant ses origines dans l’Ex-Yougoslavie communiste. Comme la Slovénie et la Macédoine du Nord, la Croatie a été relativement épargnée par la guerre qui a ravagé par la suite la Bosnie, la Serbie, le Monténégro et le Kosovo. Après un communisme particulièrement superficiel, le pays était avant tout marqué par le retour en force du catholicisme et du nationalisme, mais aussi par le phénomène des Gastarbeiter, ces travailleurs émigrés en Allemagne dans les années soixante-dix et revenus au pays avec la nostalgie diffuse d’une vie meilleure. Le roman de Kristian Novak rassemble ainsi à foison des éléments emblématiques de cette Europe du Sud-Est des années quatre-vingt-dix sur le point de basculer dans un avenir incertain. Au-delà de cette exploration significative de l’histoire de son pays, le grand talent de l’auteur réside avant tout dans les portraits qu’il brosse des habitants du village, dont la recherche désespérée et maladroite de tendresse et d’amitié rend ce récit incroyablement poignant. De la même façon, c’est en libérant ces souvenirs traumatisants des profondeurs de sa conscience et en procédant à une reconstruction de ce microcosme rural disparu que Matija accède à la possibilité d’aimer sincèrement. Terre, mère noire est un roman d’une beauté sombre parsemé d’un humour irrésistible et d’images d’une intensité inoubliable qui évoque magistralement notre besoin d’amour, d’amitié, mais avant tout de vérité. Tout en explorant de manière touchante et hautement inventive l’écart entre réalité, imagination et mémoire, Kristian Novak nous parle de ce que signifie être humain. Extraits: Chaque maison a son odeur bien particulière, composée du métabolisme de toutes les choses animées et inanimées qui la peuplent, et dans celle de la maison de Zvonko, il y avait un peu d’herbe fraîchement coupée, un peu de cassoulet et de viande fumée, un peu de plastique chaud de la télévision, et beaucoup d’une sorte de parfum froid, je pense que c’étaient ses souvenirs. Comme le parfum triste de ton plat préféré que tu retrouves le lendemain au réfrigérateur. ***Nous marchions derrière deux petites vieilles. L’une d’entre elles dit à voix basse, plus par devers soi : « Qui aurait cru qu’y aurait assez de place dans notre petit village pour l’enfer tout entier. — L’enfer tient dans un seul homme », lui répondit l’autre d’une voix triste, et elles se séparèrent sans se dire au revoir. *** Ce soir-là, le très malade Zvonko Horvat et moi – nous voyions la même chose, je le savais, même si nous n’échangeâmes pas un mot – regardions chacun des membres du village, tout ordinaire qu’il puisse paraître, célébrer dans sa solitude et son isolement sa propre singularité. Derrière tous ces murs et barrières, ces façades et ces haies absolument semblables, derrière tout ce qu’on s’était donné la peine de créer juste pour ne pas se différencier de la maison du voisin existaient des milliers d’images bariolées de douleur et de désir que nul autre ne pouvait comprendre, et une musique enchanteresse mais triste, muette aux oreilles d’autrui. *** « Mladen n’était pas un homme heureux, mais il pensait ne pas être le seul. Que ce monde n’en était qu’un parmi d’autres, et que dans un autre Mladen avait une femme, des enfants et une belle maison. Dans cet autre monde, l’hiver, il partait au ski avec ses frères et leur famille. Et il travaillait à Salzburg, parce que selon lui c’était une ville où tout un chacun était heureux. » Kristian Novak est linguiste et professeur agrégé croate à l’Université de Rijeka. Né en Allemagne en tant que fils de travailleurs migrants croates, il a passé son enfance et sa jeunesse dans un petit village du Me?imurje, dans la partie la plus septentrionale de la Croatie. Il est diplômé de la Faculté des sciences humaines et sociales de Zagreb. Novak a été membre standard de l'équipe nationale croate de karaté de 1996 à 2009, remportant une série de récompenses individuelles et par équipes lors de championnats nationaux et mondiaux de karaté, y compris le titre de vice-champion d'Europe de karaté. Depuis la publication de Terre, mère noire, son deuxième roman, en 2013, il est devenu un auteur star dans son pays. Le livre remporte le prix Tportal du meilleur roman croate de l’année en plus d’être sélectionné parmi les dix meilleurs romans croates des cinquante dernières années par la liste Ve??ernji. Terre, mère noire a été adapté pour la scène, pour le cinéma et pour la télévision. Son troisième roman, Gypsy, But the Fairest of them all (2016) a remporté un deuxième prix Tportal, ainsi que deux autres prix nationaux prestigieux, le Prix Gjalski et le Prix Fran Galovi?. Kristian Novak vit à Zagreb.

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Livre papier 1 Prix : 26,99 $
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Terre, mère noire

Éditeur : LES ARGONAUTES
ISBN : 9782494289277
Parution : 2023