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Des os dans le désert


Éditeur : L'Ogre
ISBN numérique ePub: 9782377561667
Parution : 2023
Catégorisation : Livres numériques / Autre / Autre / Autre.

Formats disponibles

Format Qté. disp. Prix* Commander
Numérique ePub
Protection filigrane***
Illimité Prix : 15,99 $
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*Les prix sont en dollars canadien. Taxes et frais de livraison en sus.
***Ce produit est protégé en vertu des droits d'auteurs.




Description

Le 23 janvier 1993, le corps d'une adolescente de 13 ans est découvert dans un terrain vague en périphérie de Ciudad Juàrez, à la frontière nord du Mexique. Elle a été torturée, violée puis étranglée. Entre 1993 et 2007, près de 500 femmes connaîtront le même sort. Des centaines d'autres sont toujours portées disparues. Des os dans le désert est l'histoire d'un crime contre l'humanité volontairement irrésolu, une enquête à haut risque - Sergio Gonzàlez Rodriguez échappa par miracle à son exécution programmée un soir de juin 1999 - qui transgresse les règles du journalisme pour devenir un roman sans fiction, un impitoyable réquisitoire contre l'impunité et la violence misogyne. Sergio González Rodríguez (1950/2017) est journaliste, écrivain et scénariste mexicain. Ses multiples investigations l’on conduit a publier de nombreux essais et récits de non fiction (dont "Des os dans le désert", "Un homme szns tête", "Campo de guerra" et "Les 43 d'Iguala"). Très impliqué sur la scène culturelle et littéraire de son pays Sergio Gonzales Rodriguez a notamment été chercheur à la Direction des études historiques de l’Institut national d’Anthropologie et d’Histoire. « Au Mexique, coexistent désormais deux mondes : le crime organisé, qui ne respecte rien, et les autres, qui avons perdu la bataille Pourquoi je publie ce livre : Par un hasard assez malheureux, j’ai créé l’Ogre avec Aurélien à peu près au moment où Le passage du nord ouest connaissait des difficultés et allait cesser de publier. Un hasard malheureux parce cet éditeur doit beaucoup à l’existence de l’Ogre tant la découverte de certains livres de son catalogue a été pour moi une révolution. « Des os dans le désert » en fait partie. Du coup, suite à la disparition du Passage je n’avais qu’une envie, poursuivre l’entreprise éditoriale du Passage et publier l’ensemble des « cronicas » de Sergio. Cela m’a pris 5 années, durant lesquels tous les trois mois j’écrivais à l’agente de Sergio pour essayer d’obtenir les droits. Il se trouve qu’il venait de mourir et que les ayants droits n’étaient pas très pressés disons. Bref en janvier dernier, je reçois enfin le feu vert de l’agente et je décide alors de lui consacrer à la fois la rentrée littéraire de l’Ogre et une nouvelle collection, la première de la maison, qui s’appellera Sirène. Deux publications sont prévues pour 2023 (1 Ogre et 1 sirène), et deux pour 2024 (1 Ogre et 1 sirène aussi) Les « cronicas » ou narco-récits Que vient faire de la non fiction mexicaine dans le catalogue de l’Ogre pourtant spécialisé en fiction ? « Des os dans le désert » fait partie d’une tétralogie de narco-récits (composée de « Des os dans le désert », de « Un homme sans tête », de « Campo de guerra » et de « Les 43 d’Iguala »), nom inventé pour désigner cette forme étrange, une sorte de roman sans fiction, qui mêle le récit documentaire, le récit journalistique, l’enquête, l’essai, la réflexion personnelle presque intime, la poésie, le tout dans une narration et une écriture qui elle appartient au roman. Sergio crée véritablement un genre à part entière qui doit être capable de rendre compte de la violence sans l’esthétiser, qui puisse accueillir et rendre accessible la complexité des situations décrites sans les vulgariser. Cela rappelle évidemment la narrative non-fiction américaine, ou, plus proche de l’Ogre l’entreprise narrative de Marie Cosnay dans son projet « des îles ». Quand je vous disais que l’œuvre de Sergio était important pour moi, c’est aussi qu’elle infuse depuis longtemps le catalogue de l’Ogre ! Des os dans le désert / le livre : Le 23 janvier 1993, le corps d'une adolescente de 13 ans est découvert dans un terrain vague en périphérie de Ciudad Juàrez, à la frontière nord du Mexique. Elle a été torturée, violée puis étranglée. Entre 1993 et 2007, près de 500 femmes connaîtront le même sort. Des centaines d'autres sont toujours portées disparues. « Des os dans le désert » est l'histoire d'un crime contre l'humanité volontairement irrésolu, une enquête à haut risque - Sergio Gonzàlez Rodriguez échappa par miracle à son exécution programmée un soir de juin 1999 - qui transgresse les règles du journalisme pour devenir un roman sans fiction, un impitoyable réquisitoire contre l'impunité et la violence misogyne. Comme dans l’ensemble du travail de Sergio, il s’agit ici de comprendre quels sont les mécanismes qui ont rendu possibles les sinistres événements qui ont endeuillé durant les dernières décennies cette région frontalière, maintenant universellement connue. Il relie cette série de crimes macabres, en cours et non résolus au malaise sociétal et politique local, national et international et soutient qu’il est même possible que cette « zone de contacts » soit un véritable « laboratoire de la société globalisée qui se construit actuellement. » Des os dans le désert est une lecture éprouvante, bien qu’indispensable, et paradoxalement le livre se dévore, il y a quelque chose de magnétique dans cette exploration narrative et factuelle des centaines de féminicides qui jalonnent le texte. Peut-être est-ce notre habitude des romans noirs ou des séries policières, peut-être est-ce la forme singulière de ce texte, qui mêle la froideur des expertises médico-légales à la poésie. En tout cas, ce livre vous hante durablement. Un personnage de fiction. Sergio Gonzalez Rodriguez n’est pas seulement un auteur, et un journaliste engagé, il incarne tellement son sujet qu’il finit par circuler de roman en roman, d’abord dans le roman de Javier Marías, Dans le dos noir du temps (2000) puis dans le roman 2666 de Roberto Bolaño qui se saisit à la fois du personnage et s’inspire de son œuvre pour la « partie des crimes ». Quelques mots de Roberto Bolano à propos de Sergio Gonzalez Rodriguez : « Je ne me souviens plus de l'année où j'ai commencé à correspondre avec Sergio González Rodríguez. Tout ce que je sais, c'est que mon affection et mon admiration pour lui n'ont fait que croître avec le temps. Son aide, disons technique, dans l'écriture de mon roman, que je n'ai pas encore terminé et que je ne sais pas si je finirai un jour, a été substantielle. Aujourd'hui vient de paraître son livre « Des os dans le désert », un livre qui plonge directement dans l'horreur et que Sergio semble, avec un calme écrasant, n'avoir vécu que comme quelqu'un qui regarde la pluie tomber. En réalité, plus que de la pluie, c'est un ouragan que Sergio a observé, puis en quelque sorte vécu. Son livre, qui paraît dans la collection Chroniques d'Anagrama, qui comprend les livres de Wallraff, Kapu?ci?ski et Michael Herr, non seulement ne nuit en rien à l'entreprise de ces mythes du journalisme, mais même, comme eux, transgresse les règles du journalisme à la première occasion pour entrer dans le non-roman, le témoignage et la blessure. « Des os dans le désert » est ainsi non seulement une photographie imparfaite, et il ne pourrait pas en être autrement, du mal et de la corruption, mais se transforme en une métaphore du Mexique et du passé du Mexique, et du futur incertain de toute l’Amérique latine. C’est un livre qui ne se situe pas dans la tradition des récits d’aventures, mais dans celle des récits apocalyptiques, qui sont les deux seules traditions à rester vivantes dans notre continent, peut-être parce qu’elles sont les seules à nous rapprocher de l’abîme qui nous entoure » (Roberto Bolano, « Sergio González Rodríguez sous l’ouragan », Entre parenthèse, Bourgois 2011) « Sergio González Rodríguez, présumé coupable du délit de lire et écrire des romans noirs, confie devant les autorités que ce vice lui est venu après avoir lu Cosmos de Witold Gombrowicz, œuvre qui affirme cette perversion : « un roman noir est une tentative d’ordonner le chaos ». (Autobiographie de l'auteur pour Quai du Polar) Plus sérieusement, Sergio González Rodríguez est journaliste, écrivain et scénariste (mais aussi critique d'art et musicien). Il fut, entre 1985 et 1988, chercheur à la Direction des Études historiques de l’Institut national d’Anthropologie et d’Histoire, puis, de 1990 à 1992, conseiller à l’organisation des expositions du Conseil national pour la Culture et les Arts. Auteur de plusieurs essais littéraires publiés au Mexique, en Espagne, aux USA, il reçoit en 1992 le prix Anagrama pour El Centauro en el paisaje, en 1993 le prix Lugar du meilleur scénario télévisé et en 1995 le prix national du Journalisme. Cette même année, il rejoint l’université de Princeton (USA) après avoir été professeur de l’Institut de Recherche littéraire José Maria Luis Mora (1986-1995). Boursier de la Fondation Rockefeller et du département d’histoire de l’Université Ibérico-américaine (1998-1999), Sergio González fut également conseiller éditorial et chroniqueur pour les quotidiens La Jornada et La Reforma, les revues culturelles El Angel, Siempre, Nexos et Letras libres. Il est membre du Système national des Créateurs. Son roman La Pandilla cosmica a été finaliste du prix Herralde 2004.