Éditeur : EDITIONS CHANDEIGNE
ISBN numérique ePub: 9782367322599
Parution : 2023
Catégorisation :
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Maria Luisa est une femme, belle, intelligente, au caractère fort qui doit néanmoins se débattre depuis toujours avec sa condition. Elle est retornada, née dans une ex-colonie portugaise et en surpoids. Si son histoire peut être cachée, son poids, lui, n’en finit pas de l’encombrer et de marquer la distance entre elle et les autres. Prisonnière d’elle-même, son corps formate ses relations sociales, amicales et amoureuses. Depuis son adolescence, elle subit la tête haute. Son grand amour, passionnel et charnel, se mourra de honte et de conformisme. Sans larmoiement, ni victimisation, la narratrice dénonce le mépris et le manque de tolérance de la société tout en dévoilant ses mécanismes de défense, l’humour étant l’un d’eux. Un roman très riche à l’écriture incisive, crue et puissante. Isabela Figueiredo est née à Maputo en 1963 de parents portugais. Elle quitte le Mozambique au moment de l’indépendance du pays en 1975. Ses parents restent et elle vit seule avec sa grand-mère pendant une dizaine d’années au Portugal. Après des études de lettres elle devient professeur de portugais et journaliste. Son premier roman Carnet de mémoires coloniales a été publié en France en septembre 2021 et a reçu le Prix des lecteurs - Littératures européennes de Cognac 2022. Isabela Figueiredo dresse dans ce deuxième roman La grosse le portrait d’un personnage en décalage avec le reste du monde. Maria Luisa, la narratrice, est une jeune femme, belle, intelligente, au caractère fort, qui se débat néanmoins dans une société qui ne l’accepte pas. Elle est « retornada », arrivée à l’âge de 11 ans du Mozambique colonial au Portugal, et elle est en surpoids. Dans ce texte, à l’image de la mémoire qui souvent perd la chronologie, les temps se mélangent, passant de l’adolescence à l’âge adulte. Cependant, les lieux, Almada, ville ouvrière de chantiers marins faisant face à la Lisbonne bourgeoise et l’appartement familiale, lié de façon intrinsèque au souvenir de ses parents, sont des points d’ancrage forts dans le récit d’Isabela. On entre d’ailleurs dans l’histoire par la porte d’entrée de l’appartement, espace des premières révélations. Peu à peu le lecteur visite chaque pièce, remplie de souvenirs ancrés profondément dans le cœur et l’esprit de la narratrice. Une héroïne pleine de contradictions, qui s’est construite seule face à l’adversité. Une histoire non sans lien avec celle de la propre autrice. Maria Luisa est donc une « retornada », une pied noir, sorte de rejet de l’histoire, elle porte à son corps défendant la culpabilité d’un empire qui n’est plus. Ce corps d’ailleurs qu’elle ne contrôle pas, qui a toujours faim et qui semble, à chaque instant, vouloir combler un vide. Elle grossit et depuis l’adolescence elle n’en finit pas de s’encombrer. Ce physique marque cruellement et toujours plus la distance entre elle et les autres. Ne sachant quoi faire de cette masse, elle s’observe sans se reconnaître, elle subit et rêve de s’envoler. Elle prend à 40 ans une décision radicale, drastique, à l’image de son caractère : elle fait une gastrectomie. Un choix résolu mais vécut comme une amputation, exposée dès la première page du livre. Sa condition physique formate tous les aspects de sa vie, ses relations amicales et amoureuses, elle finira d’ailleurs par lui voler son seul et véritable amour. David, avec qui elle a vécu une histoire passionnelle, charnelle et finalement malheureuse. Maria Luisa nous l’expose dans toute sa grandiosité et bassesse. David n’assume pas le regard des autres et, conformiste (lâche ?), il finit par abandonner Maria Luisa qui ne s’en remettra semble-t-il jamais. La grosse est un roman extrêmement riche. La narratrice raconte avec une honnêteté parfois désarmante, le mépris des autres, sans langue de bois, larmoiement ou victimisation, elle dévoile, ses mécanismes de défense pour garder la tête haute, l’humour étant l’un des plus efficace. Comme dans Carnet de mémoires coloniales, Isabela Figueiredo nous offre un texte à l’écriture incisive, crue et puissante. Isabela Figueiredo est née à Maputo en 1963 (anciennement Lourenço Marques) de parents portugais. Elle quitte le Mozambique au moment de l’indépendance du pays en 1975. Ses parents restent et elle vit seule avec sa grand-mère pendant une dizaine d’années au Portugal. Après des études de lettres elle devient professeur de portugais et journaliste. Elle écrit notamment pour le Jornal de Notícias. En 2009, elle publie son premier livre Carnet de mémoires coloniales qui a grand retentissement au Portugal et a déjà atteint sa dixième édition puis, en 2017 elle publie La grosse (A gorda) et en novembre 2022 son troisième roman Um cão no meio do caminho. Nous avons publié en septembre 2021 Carnet de mémoires coloniales et a reçu le Prix des lecteurs - Littératures européennes de Cognac 2022 et nous publierons en 2023 son troisième roman.