Éditeur : Editions du Boréal
ISBN numérique PDF: 9782764637753
Parution : 2023
Catégorisation :
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Quelle que soit la relégation sociale du deuil dans les sociétés post-industrielles, le déclin des religions et la perte des rituels afférents, des voix d’écrivains se fraient un chemin pour faire entendre leur épreuve, celle radicale, sans appel et sans préparation, de la perte de l’être aimé. Par leurs textes brusques et novateurs, leur rythmique implacable et leurs contours brisés, ils montrent qu’il leur faut d’urgence témoigner, et inventer des formes pour le faire. Rompant avec la tradition littéraire qui a depuis l’Antiquité confié le deuil à la poésie, ils refusent l’élégie et son lyrisme consolateur, le poème évanescent, pour lui préférer la confrontation directe avec le corps mort, l’enregistrement des minutes suivant le décès, l’autopsie du chagrin. Ils empruntent un tour presque clinique, font concurrence à la mort, à son régime de factualité féroce. Ils refusent qu’elle ait le dernier mot, et plus encore, que la perte des proches s’enfonce dans un silence sans fin, troublé par aucun écho. Depuis ces balbutiements de lectrice, les miens, ces premières rencontres singulières et bouleversantes, ces textes n’ont cessé de se multiplier et de se renforcer mutuellement, créant une étrange cohorte, une procession d’endeuillés : un corpus au plus beau sens du terme. M.S. Maïté Snauwaert regroupe des voix d’hommes et de femmes de lettres qui – dans le sillage du Journal de deuil de Barthes – ont choisi de faire entendre le choc brutal de la perte d’un être aimé. Joan Didion, Bernard Chambaz, Julian Barnes, Philippe Forest, d’autres qui, tous, se refusent à la vieille élégie consolatrice pour une confrontation brusque avec ce moment de la mort, ses minutes et l’après ; le deuil, étape ultime de l’amour, son dernier âge. Quelle que soit la relégation sociale du deuil dans les sociétés post-industrielles, le déclin des religions et la perte des rituels afférents, des voix d’écrivains se fraient un chemin pour faire entendre leur épreuve, celle radicale, sans appel et sans préparation, de la perte de l’être aimé. Par leurs textes brusques et novateurs, leur rythmique implacable et leurs contours brisés, ils montrent qu’il leur faut d’urgence témoigner, et inventer des formes pour le faire. Rompant avec la tradition littéraire qui a depuis l’Antiquité confié le deuil à la poésie, ils refusent l’élégie et son lyrisme consolateur, le poème évanescent, pour lui préférer la confrontation directe avec le corps mort, l’enregistrement des minutes suivant le décès, l’autopsie du chagrin. Ils empruntent un tour presque clinique, font concurrence à la mort, à son régime de factualité féroce. Ils refusent qu’elle ait le dernier mot, et plus encore, que la perte des proches s’enfonce dans un silence sans fin, troublé par aucun écho. Depuis ces balbutiements de lectrice, les miens, ces premières rencontres singulières et bouleversantes, ces textes n’ont cessé de se multiplier et de se renforcer mutuellement, créant une étrange cohorte, une procession d’endeuillés : un corpus au plus beau sens du terme. M.S. Maïté Snauwaert regroupe des voix d’hommes et de femmes de lettres qui – dans le sillage du Journal de deuil de Barthes – ont choisi de faire entendre le choc brutal de la perte d’un être aimé. Joan Didion, Bernard Chambaz, Julian Barnes, Philippe Forest, d’autres qui, tous, se refusent à la vieille élégie consolatrice pour une confrontation brusque avec ce moment de la mort, ses minutes et l’après ; le deuil, étape ultime de l’amour, son dernier âge.
Livre papier | 1 | Prix : 21,99 $ |
Éditeur : Editions du Boréal
ISBN : 9782764647752
Parution : 2023