Coop UQAM | Coopsco

Créer mon profil | Mot de passe oublié?

Magasiner par secteur

Matériel obligatoire et recommandé

Voir les groupes
Devenir membre

Nos partenaires

UQAM
ESG UQAM
Réseau ESG UQAM
Bureau des diplômés
Centre sportif
Citadins
Service de la formation universitaire en région
Université à distance
Société de développement des entreprises culturelles - SODEC
L'institut du tourisme et de l'hotellerie - ITHQ
Pour le rayonnement du livre canadien
Presses de l'Université du Québec
Auteurs UQAM : Campagne permanente de promotion des auteures et auteurs UQAM
Fondation de l'UQAM
Écoles d'été en langues de l'UQAM
Canal savoir
L'économie sociale, j'achète
Millénium Micro



Recherche avancée...

L'invention de l'économie française


Éditeur : Presses de Sciences Po
ISBN numérique ePub: 9782724641172
Parution : 2023
Catégorisation : Livres numériques / Autre / Autre / Autre.

Formats disponibles

Format Qté. disp. Prix* Commander
Numérique ePub
Protection filigrane***
Illimité Prix : 33,99 $
x

*Les prix sont en dollars canadien. Taxes et frais de livraison en sus.
***Ce produit est protégé en vertu des droits d'auteurs.




Description

Aussi tangible qu’elle soit dans la période actuelle, « l’économie française » – entendue comme une totalité économique nationale dont on peut mesurer les variations – n’a rien de naturel : au cours de l’entre-deux-guerres, statisticiens, économistes, représentants patronaux et syndicaux, responsables politiques et personnel administratif lancent des enquêtes et accumulent des preuves de sa consistance. Ainsi s’impose l’idée que l’économie est un objet de gouvernement à la fois légitime et primordial. Tant que la croissance était au rendez-vous, la conception d’une économie modelée et orientée par l’État était tenable ; mais quand les crises surviennent et que l’économie n’est plus contrôlable, l’opposition entre la volonté démocratique et la nécessité de l’économie se fait à nouveau jour Thomas Angeletti est chargé de recherche CNRS à l'IRISSO (Université Paris-Dauphine). Parmi les entités qui peuplent les discours publics contemporains, « l’économie française », entendue comme une totalité économique nationale dont on peut mesurer les variations, occupe une place décisive. Il est d’usage d'en célébrer la croissance, ou d'en mentionner les crises et le ralentissement. Le produit intérieur brut est un indicateur désormais commun, sa publication trimestrielle vient scander les années comme autant de rappels à l’ordre à la fois économique et politique. Pourtant, cette entité n’a rien de naturel : elle est le produit d’un travail d’inscription et d’institutionnalisation. C’est au cours de l’entre-deux-guerres que statisticiens, économistes, représentants patronaux et syndicaux, responsables politiques et personnel administratif lancent des enquêtes et accumulent des preuves de son existence et de sa consistance. Le mouvement historique que l’on se propose de relater à quelque chose d’ironique. En effet, les économistes qui ont contribué à forger la catégorie d’économie française, à en définir les termes et les relations, à en préciser les bornes et à éjecter ce qu’ils en considèrent comme externe, ont très certainement agi dans l’espoir de redonner à l’État-nation une marge de manoeuvre, un pouvoir d’action, un nouveau terrain d’intervention. Ils ont sans aucun doute réussi dans cette entreprise, et plus personne ne conteste véritablement l’idée que l’économie est un objet de gouvernement à la fois légitime et primordial. Mais entre les politiques de planification des années 1950 et les crises des années 1970-1980, cette entité, lentement inscrite dans les arcanes des services administratifs, s’est vue dotée d’un pouvoir et d’une agentivité qui va contraindre en retour l’action de l’État. Thomas Angeletti est chargé de recherche CNRS à l'IRISSO (Université Paris-Dauphine).