Éditeur : Editions Allia
ISBN numérique PDF: 9791030429749
ISBN numérique ePub: 9791030429732
Parution : 2023
Catégorisation :
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En 1930, Jacques Decour part durant un an enseigner le français en Allemagne, à Magdebourg. Alors âgé de vingt ans, il ramène de ce séjour un texte inclassable : à la fois journal intime d’un séjour dans le monde étriqué de l’enseignement, chronique d’une ville en proie à la bêtise petite-bourgeoise (philister signifiant en allemand philistin, béotien, bourgeois…), essai sur les mentalités à un moment charnière de l’histoire européenne. Jacques Decour, rompu à l’art du trait vif et de l’ironie, se fait le témoin d’une société en plein bouleversement politique, alors que le national-socialisme s’enracine dans la vie quotidienne. Philisterburg est le récit d’un homme lucide qui, aux prises avec une période trouble comme avec ses propres préjugés, ne poursuit qu’un seul but : comprendre. Jacques Decour est le nom de plume de Daniel Decourdemanche (1910-1942). Agrégé d’allemand à 22 ans, il publie dès 1930 plusieurs ouvrages à la NRF, dont Philisterburg (1932). Professeur de lycée, il adhère au Parti communiste français. Après la "drôle de guerre", il participe à la création de La Pensée libre. À la tête du Comité national des écrivains, il prend part au premier numéro des Lettres françaises. Il est arrêté le 17 février 1942, et fusillé le 30 mai 1942 au Mont-Valérien. En 1930, Jacques Decour, alors âgé de vingt ans, passe un an à Magdebourg, en Allemagne orientale. Au cours de ce séjour en tant que professeur assistant de français, il tient un journal, dont on découvre ici la période allant d’octobre 1930 à février 1931. C’est un texte inclassable, à la fois récit intime d’un jeune homme plongé dans le monde étriqué de l’enseignement, chronique d’une ville allemande en proie à la bêtise petite-bourgeoise (philister signifiant en allemand philistin, béotien, bourgeois…), essai sur les mentalités à un moment charnière de l’histoire européenne ou encore réflexion sur la relation entre les deux anciens ennemis que sont l’Allemagne et la France. Jacques Decour est un moraliste rompu à l’art du trait vif et de l’ironie : mot juste, formule qui fait mouche, capable de passer d’une analyse mordante du port de la casquette à des vues politiques sur le chauvinisme et le nationalisme qui règnent dans les deux pays. Alors que le national-socialisme s’enracine dans la vie quotidienne, Jacques Decour se fait le témoin d’une société en plein bouleversement politique. Philisterburg est le récit lucide d’un homme qui, aux prises avec une période trouble comme avec ses propres préjugés, ne poursuit qu’un seul but : comprendre. Jacques Decour est le nom de plume de Daniel Decourdemanche (1910-1942). Il naît dans une famille de la bourgeoisie parisienne. Après avoir renoncé à des études de droit voulues par son père, il s’inscrit à la Sorbonne où il obtient une licence d’allemand en 1930, avant d’être reçu premier du concours de l’agrégation d’allemand deux ans plus tard. Dès 1930, il publie à la NRF un premier ouvrage, Le sage et le caporal (1930), suivi par Philisterburg (1932), qui suscite la colère des autorités universitaires allemandes. Il publiera également Les Pères (1936) ainsi que des critiques littéraires et des traductions de l’allemand. Professeur de lycée, il adhère au Parti communiste français, dirige plusieurs revues et enseigne au sein de l’Université ouvrière. Après la démobilisation qui a suivi la " drôle de guerre ", Jacques Decour entre dans la Résistance. En novembre 1940, il participe avec Georges Politzer et Jacques Solomon à la création et à la rédaction de L'Université libre, et à partir de 1941 à celles de La Pensée libre, la plus importante publication de la France occupée. À l’été 1941, Jacques Decour prend la tête du Comité national des écrivains. Avec un groupe d’intellectuels résistants (parmi lesquels Jean Blanzat, Jean Guéhenno, Jean Paulhan…), il prend part à l’élaboration du premier numéro des Lettres françaises. Ce premier numéro ne verra pas le jour. Daniel Decourdemanche est arrêté le 17 février 1942, transféré à la prison de la Santé et fusillé le 30 mai 1942 au Mont-Valérien, une semaine après Politzer et Solomon. Le premier numéro des Lettres françaises paraît, sous une autre forme, en septembre 1942. Dès le 23 août 1944, une banderole apposée par des enseignants résistants rebaptise le lycée Rollin du nom de Jacques Decour.
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Éditeur : Editions Allia
ISBN : 9791030429732
Parution : 2023