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L'Épître des sept voies


Éditeur : L'Eclat
ISBN numérique PDF: 9782841626366
Parution : 2023
Catégorisation : Livres numériques / Autre / Autre / Autre.

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Format Qté. disp. Prix* Commander
Numérique PDF
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Illimité Prix : 7,99 $
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*Les prix sont en dollars canadien. Taxes et frais de livraison en sus.
***Ce produit est protégé en vertu des droits d'auteurs.




Description

Parue pour la première fois en 1985, L’épître des sept voies a été la première traduction française d’une œuvre d’Abraham Aboulafia (1240-1290?), cabaliste espagnol qui élabora sa doctrine de la cabale prophétique parallèlement au Zohar dont il était contemporain. Cette lettre, dans laquelle il définit les sept voies de la Torah, traite essentiellement des rapports entre philosophie et cabale et apporte sur l’œuvre de Maïmonide un commentaire aussi riche qu’inattendu. Mais Aboulafia insiste également sur la spécificité de l’hébreu, conçue comme langue qui globalise le réel et l’informe immédiatement, sur quoi il reviendra en détail dans son grand œuvre de 1285, Lumière de l’intellect. La ­philosophie, dès lors, serait une propédeutique à la cabale, dont les savoirs ne sont accessibles qu’à ceux qui auront déjà parcouru les sept voies de la connaissance. Abraham Aboulafia (1240-1290?) est un cabaliste espagnol du 13e siècle. Son œuvre n’a été publiée en hébreu que récemment mais ses écrits ont été recopiés par des générations de disciples. Il en existe des versions latines lues par Pic de la Mirandole. Sa vie ne manque pas d’anecdotes dont la plus célèbre est sa visite au Pape Nicolas pour lui demander de cesser de persécuter les juifs. Le jour de son arrivée à Rome, on lui annonce que dans la nuit le pape est mort, ce qui le sauve du bûcher. Parue pour la première fois en 1985, L’épître des sept voies a été la première traduction française d’une œuvre d’Abraham Aboulafia (1240-1290?), cabaliste espagnol qui élabora sa doctrine de la cabale prophétique parallèlement au Zohar dont il était contemporain. Cette lettre, dans laquelle il définit les sept voies de la Torah, traite essentiellement des rapports entre philosophie et cabale et apporte sur l’œuvre de Maïmonide un commentaire aussi riche qu’inattendu. Mais Aboulafia insiste également sur la spécificité de l’hébreu, conçue comme langue qui globalise le réel et l’informe immédiatement, sur quoi il reviendra en détail dans son grand œuvre de 1285, Lumière de l’intellect. La ­philosophie, dès lors, serait une propédeutique à la cabale, dont les savoirs ne sont accessibles qu’à ceux qui auront déjà parcouru les sept voies de la connaissance. Troisième édition de ce titre, l'un des premiers des éditions en 1985.`La première avait toutes les qualités et les défauts d'une édition réalisée dans l'enthousiasme par de jeunes éditeurs et éditrices inexpériementés. Le traducteur, Jean-Christophe Attias, jeune agrégé d'hébreu n'était pas encore l'écrivain à succès (relatif) qu'il est aujourd'hui, et le préfacier, un philosophe encore peu connu, qui deviendra l'auteur d'une oeuvre imposante et controversée sur la pensée juive. La postfacière, à l'origine de cette publication, poursuivra à l'ombre d'Aboulafia, puis d'autres figures marquantes du catalogue (Colli, Michelstaedter) une oeuvre d'écrivaine et de traductrice, pour l'essentiel publiée aux éditions de l'éclat. Cette Epître se veut didactique, au sens où pouvait l'entendre un cabaliste du 13e siècle, mais a l'avantage d'une certaine clarté (par rapport aux autres oeuvres d'Aboulafia) puisqu'il doit y défendre sa pensée en tant qu'elle va au-delà de la philosophie dont il reconnaît les mérites en même temps que les limites. Mais pour Aboulafia, la philosophie s'arrête là où la cabale poursuit le chemin de la connaissance. L'une des choses les plus étonnantes de son raisonnement c'est qu'il considère Maïmonide, rationaliste juif, comme à l'origine de la mystique la plus exaltée. Rationalisme et mystique se retrouvent dans une vision prophétique de la connaissance. La première édition ne proposait que la traduction du texte. La deuxième ajoutait à la traduction l'édition fac-similé de la première édition en hébreu du texte parue à Leipzig en 1854, édité par le grand père de l'écrivaine autrichienne Ellfried Jellinek (!!!) Cette troisième édition s'accompagne de l'établissement du manuscrit de cette épitre sur la base du manuscrit de la BNF sur lequel s'était appuyé Jellinek, mais qui était souvent fautif. On rappelle quelques titres associés: Aboulafia: Lumière de l'intellect; Scholem: la Cabale du livre de l'image et d'Abraham Aboulafia: Wirzubski: Pic de la Mirandole et la Cabale et le livre de Wolfson: Abraham Aboulafia cabaliste et prophète qui est réédité en même temps que l'Epître des sept voies. Sinon deux récits de Patricia Farazzi mettent en scène Aboulafia: L'Esquive et La porte peinte Aboulafia est sans doute l'un des personnages les plus étranges (et les plus attachants) de la Cabale espagnole du 13e siècle qui - et c'est le seul auteur dans ce cas - a laissé dans ses ouvrages les plus cabalistiques, des informations biographiques qui permettent de suivre ses pérégrinations dans le bassin méditerranéen (ces éléments biographiques figurent dans le livre de Scholem que nous avons publié en 2019, mais aussi sous une forme plus littéraire dans la "Vie imaginaire d'Abraham Aboulafia" que Patricia Farazzi a écrit à l'occasion de la première édition de l'Epître des sept voies (1985!!!): première traduction d'une oeuvre d'Aboulafia (hormis celles en latin faite par Flavius Mithridate, professeur d'hébreu de Pic de la Mirandole (voir Pic de la Mirandole et la cabale, l'éclat 2000 et quelques...). Outre une vie aventureuse (Espagne, Italie, Grèce, Saint Jean d'Acre, Sicile, Malte...) ce voyageur infatigable a eu tout au long de ses déplacements des disciples qu'il a initié à sa cabale extatique (faite d'exercices de respiration de cantilation, mais "pas que !") et qui ont transmis son oeuvre. dont les premières éditions systématiques en hébreu datent de.... 1994 (hors deux éditions au 19e siècle) Il est probable que le bonhomme était "compliqué" puisque les juifs de Sicile sont allé jusqu'à l'excommunier et l'ont exilé sur un rocher quasi désert au large de Malte où le gars a quand même écrit un livre prophétique et délirant: Le livre du Signe (dans lequel il signale sa présence sur ce Rocher)... puis on perd sa trace en 1290 (date du Livre du Signe). Sa pensée et son mode de jouer avec les mots, les signes, la langue, vaut bien un "processeur Intel dernière génération" et Umberto Eco ne s'y est pas trompé en appelant l'ordinateur central du livre Le Pendule de Foucault: ABOULAFIA.... Derrida (qui n'en a probablement pas lu une ligne) considère qu'il est le "père de la déconstruction"). Scholem (qui a lu, commenté et transcrit ses manuscrits) définit son oeuvre comme une théorie du langage...