Coop UQAM | Coopsco

Créer mon profil | Mot de passe oublié?

Magasiner par secteur

Matériel obligatoire et recommandé

Voir les groupes
Devenir membre

Nos partenaires

UQAM
ESG UQAM
Réseau ESG UQAM
Bureau des diplômés
Centre sportif
Citadins
Service de la formation universitaire en région
Université à distance
Société de développement des entreprises culturelles - SODEC
L'institut du tourisme et de l'hotellerie - ITHQ
Pour le rayonnement du livre canadien
Presses de l'Université du Québec
Auteurs UQAM : Campagne permanente de promotion des auteures et auteurs UQAM
Fondation de l'UQAM
Écoles d'été en langues de l'UQAM
Canal savoir
L'économie sociale, j'achète
Millénium Micro



Recherche avancée...

Tortues


Éditeur : Editions Zoé
ISBN numérique PDF: 9782889071104
ISBN numérique ePub: 9782889071098
Parution : 2023
Catégorisation : Livres numériques / Autre / Autre / Autre.

Formats disponibles

Format Qté. disp. Prix* Commander
Numérique PDF
Protection filigrane***
Illimité Prix : 15,99 $
x
Numérique ePub
Protection filigrane***
Illimité Prix : 15,99 $
x

*Les prix sont en dollars canadien. Taxes et frais de livraison en sus.
***Ce produit est protégé en vertu des droits d'auteurs.




Description

Enfant, le dimanche, il se réveillait avant les autres : il lui fallait vider le contenu des tiroirs de son bureau, trier par famille gommes, dessins et pin’s, puis classer par ordre d’importance. Dans le tiroir du haut : les objets à sauver le jour où la maison brûlerait. De l'enfance à l'âge adulte, Bruno Pellegrino cherche une issue entre la hantise de perdre et l’obsession de s’alléger. Sa peur d’oublier l’amène à archiver compulsivement sa vie. Mais la masse vertigineuse de ses carnets le dispute avec le bonheur de réduire à l’essentiel ce qu'il possède. Le lecteur ne cesse de se reconnaître dans ces pages (parfois hilarantes) sur la raison de notre passion pour la vie des autres, notre besoin de conserver et celui, inverse, de s’alléger. Né en 1988, Bruno Pellegrino vit et travaille à Lausanne. Ses romans Là-bas, août est un mois d'automne et Dans la ville provisoire ont été récompensés, notamment par les Prix des libraires Payot, Écritures et spiritualités, François Mauriac de l’Académie française, Dentan, Paysages écrits » ( Fondation Facim). Comment faire quand on a une peur panique d’oublier, quand se souvenir est plus agréable que vivre ; et que dans le même temps, notre plus grand fantasme est celui de l’allègement au point qu’un simple baluchon suffise pour tout ce qu’on possède ? Pour son premier job, Bruno est chargé de « s’occuper » des archives d’une écrivaine. Il ne sait pas ce que cela signifie, personne ne lui en dit plus, le voilà un été entier livré à lui-même dans l’appartement d’une écrivaine récemment décédée : « Je croisais des fragments très intimes sur ses tristesses, ses doutes, sur son corps et ses habitudes. Même quand la première page portait la prière ou l’injonction de ne pas lire, moi je lisais, je devais. (…) . Je passais mes journées à déchiffrer ses gribouillis, plus tard j’irais m’allonger sur son lit, et maintenant je l’écoutais parler, me parler, sa voix s’élevait à nouveau dans son appartement. Je sursautais au moindre bruit. Je ne sais pas à quoi je jouais." L’occasion de réfléchir à ce que veut dire archiver. Une émission à la radio l’y aide : « Un archiviste résumait son métier : permettre à certaines pièces d’exister à travers le plus grand nombre d’années possible. Sa tâche principale, expliquait-il, était de faire le tri. (…) tout conserver équivaut à ne rien conserver, la masse s’annule sous l’effet de son expansion." Bruno note ses journées pour leur donner une forme: "Moi aussi je voulais exister dans l’aplomb des phrases, avec cette concentration et ce rythme, et pouvoir les relire plus tard. Mes notes de ce jour-là – la terrasse ombragée, mon poing sur le carnet – donneraient forme à ce qui, sur le moment, était indistinct, noyé dans le flux, comme si vivre ne s’accomplissait réellement qu’après coup. (…)" Mais il lui arrive de n’en plus pouvoir, de toutes ces notes, elles lui donnent la nausée, le vertige, une grande honte aussi : "J’ai eu envie de jeter toute ma paperasse, un feu de joie et qu’on n’en parle plus. La pensée éblouissante que rien ne m’attachait définitivement à rien." Enfant, il aspirait à une sobriété qui frôle le vide, pour réduire à l’essentiel ses possessions et ne prendre que le meilleur au cas où il lui aurait fallu quitter précipitamment la maison : "Dans la lumière du dimanche matin, toujours sans faire de bruit, il ouvre les tiroirs de son bureau et en dépose le contenu sur le sol de sa chambre. La pile lui arrive à la taille, il entreprend de la réorganiser : d’un côté les choses en papier, dessins en vrac, cahiers d’école, de l’autre le reste, crayons de couleur et stylos-feutres, figurines en plastique, sa collection de pin’s. Il évalue les objets un à un et entasse près de la porte ce dont il se débarrasse, comme ce caillou, si brillant le jour où il l’a trouvé, une pierre précieuse dont l’éclat s’est terni. Il teste chaque stylo, sans pitié pour les mines fatiguées ou les encres pâlies. Sa collection de pin’s, il n’est pas encore prêt à s’en séparer. Il ne peut pas jeter sans distinction mais il veut voir grossir ce tas près de la porte, sentir que sa chambre s’allège." Pendant les vacances au camping, le moment où toutes les affaires de la famille éparpillées sur leur parcelle se replient dans le mobile home, est un instant magique : "De camping en camping, l’enfant assiste émerveillé à ce mouvement vers l’intérieur, l’espace qui se rétracte, le territoire ramené aux limites physiques du bus, une tortue sous sa carapace. Ce rituel du départ produit en lui quelque chose qui ressemble à du soulagement, comme s’il l’avait échappé belle. La famille redevient mobile, complète et légère." De son voyage en famille en Turquie, il ne se souvient de rien, rien de rien. En revanche des huit semaines passées en Angleterre, tout lui revient, sans aucun effort, des différences en anglais entre la tortue de terre et celle de mer, de la moquette de la pension, de Matilda qu’il lit en anglais « Je déchiffre phrase après phrase. C’est comme réapprendre à lire. (…) huit semaines intactes, magiques, closes sur elles-mêmes, un bloc de temps parfait » A l’âge de 33 ans, notre héros un brin obsessionnel, celui qui n’arrive toujours pas à descendre à la cave après le coucher du soleil, se sent capable de faire la paix avec l’oubli… "L’oubli, en voilant les images, m’a permis peu à peu d’y voir plus clair, d’inventer une cohérence. J’éprouvais davantage de plaisir à me remémorer ces choses floues que je n’en avais eu à les vivre sur le moment. J’ai imaginé un livre construit comme un atlas lacunaire, dont le mouvement, sans fidélité aux événements réels, épouserait l’organisation géographique de ma mémoire." Né en 1988, Bruno Pellegrino vit et travaille à Lausanne, après des études de lettres qui l'ont amené à séjourner, entre autres, à Bâle à dix-sept ans, en Indiana à vingt-deux ans, en Allemagne et en Italie. Son premier récit, Atlas nègre (T!nd, 2015, réédité en Zoé poche sous le titre Comme Atlas en 2018), a été finaliste du Roman des Romands, le Goncourt suisse des lycéens. Là-bas, août est un mois d'automne et Dans la Ville proisoire ont été récompensés par de nombreux prix, notamment par les Prix des libraires Payot, Écritures et spiritualités, François Mauriac de l’Académie française, Dentan, Paysages écrits » ( Fondation Facim) Avec Aude Seigne et Daniel Vuataz, il cosigne la série littéraire Stand-by (deux saisons, publiés aux éditions Zoé en 2018 et 2019 et Terre-des-Fins (Zoé, juin 2022). Il est éditeur aux éditions Zoé depuis septembre 2022.

Du même auteur...

Livre papier 1 Prix : 15,99 $
x

Tortues

Éditeur : Editions Zoé
ISBN : 9782889071098
Parution : 2023


Livre papier 1 Prix : 15,99 $
x

Dans la ville provisoire

Éditeur : Editions Zoé
ISBN : 9782889278770
Parution : 2021


Livre papier 1 Prix : 15,99 $
x

Dans la ville provisoire

Éditeur : Editions Zoé
ISBN : 9782889278787
Parution : 2021