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Boris, 1985


Éditeur : Editions Zoé
ISBN numérique PDF: 9782889070954
ISBN numérique ePub: 9782889070947
Parution : 2023
Catégorisation : Livres numériques / Autre / Autre / Autre.

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***Ce produit est protégé en vertu des droits d'auteurs.




Description

Janvier 1985, un mathématicien américain disparait dans le Chili de Pinochet, il a quarante-quatre ans. Né en URSS dans une famille juive, Boris Weisfeiler, surdoué, se résoud à quitter sa famille pour pouvoir exercer librement les mathématiques aux Etats-Unis. Homme taciturne à la silhouette longiligne, au large sourire, il part marcher seul dans les contrées les plus sauvages dès qu'il le peut. 2019-2020, Douna Loup, petite-nièce de Boris, mène l’enquête de Washington à Moscou en passant par le Chili : elle doit comprendre cette disparition restée inexpliquée. Le lecteur, transporté dans le Chili des années 80 grâce aux récits des témoins, proches, avocats et pièces à conviction, suit au plus près la progression de l'enquête qui conduit l'auteure au plus intime d’elle-même. Douna Loup, née en 1982 a passé son enfance et son adolescence dans la Drôme. Son premier roman, L'Embrasure (Mercure de France, 2010), lui vaut le Prix Schiller découverte et le Prix Michel-Dentan 2011. Elle vit aujourd’hui près de Nantes. Toute son œuvre est une ode solaire à la nature et à la liberté. Dans Boris 1985, Douna dit « je » pour la première fois, elle mène une enquête qui la conduit au plus profond d’elle-même. Quand sa grand-mère est sur le point de s’éteindre, Douna Loup se sent soulevée par un mouvement qu’elle-même peine à comprendre : elle doit percer le mystère de la disparition de Boris, le demi-frère de sa grand-mère, juif russe d'origine, grand mathématicien américain après sa fuite d'URSS. Elle embarque pour les Etats-Unis et le Chili avec ses deux filles adolescentes, puis seule en Russie. Elle veut savoir comment et pourquoi Boris a disparu en 1985, en pleine nature, à 500 kilomètres au Sud de Santiago de Chili, mais à 100 kilomètres de la Colonia Dignidad, une communauté allemande sulfureuse et proche du général Pinochet. Qui l’a vu pour la dernière fois ? à quoi ressemblent les lieux ? les gens ? cette Colonia Dignidad ? Douna doit ressentir ce qu’il a pu éprouver, il lui faut approcher du mal le plus près possible. C’est du plus profond de l’intime que Douna Loup mène l’enquête, interroge les témoins directs et indirects, la sœur de Boris, ses amis, les carabineros et les militaires présents le jour de la disparition; les avocats comme les militants. Elle nous fait entendre leurs paroles autant que leurs silences et leurs mensonges. Devant un témoin dont elle sent de manière évidente qu’il cache quelque chose, elle aimerait « ouvrir son cerveau pour y voir ce qu’il cache ». Nous piétinons avec elle, nous nous calmons avec elle, nous avançons d’un grand pas avec elle. Alors même que le texte se présente comme une vraie enquête avec témoins, indices et déductions, le lecteur retrouve la manière sensorielle propre à Douna d’appréhender le monde, notamment grâce à des passages poétiques qui scandent l’ensemble de manière éruptive. Présumé mort noyé d’abord, puis de plus en plus certainement torturé et tué, Boris erre aujourd’hui dans des documents déclassifiés et dans l’esprit de ses proches, dont certains sont obsédés par l’énigme irrésolue de sa disparition. Quelques extraits: Grande silhouette taiseuse, Boris aimait par-dessus tout marcher seul de longues semaines dans les endroits les plus reculés de la planète. C’est démuni au milieu des bêtes sauvages qu’il se sentait le mieux, livré aux aléas de la météo et d’une nature plus ou moins généreuse en baies, champignons et petites proies animales. Douna traduit en français quelques pages de ses carnets de voyage ; des pages très factuelles, pourtant bouleversantes: Journal de Boris 3 - 7 Arrivée le 3 juillet à 19h. Piste d'atterrissage de l'aéroport non pavée. Un taxi m'a conduit à Mayo pour 3 $, puis Indian Sam m'a fait traverser la rivière Stuart pour 10 $. J'ai marché jusqu'à 23 h. Je n'ai pas trouvé d'eau et j'ai monté ma tente pour la nuit. Un oiseau intéressant m'a survolé et a émis des sons effrayants. Le lendemain, j'ai repris la route, mais j'ai décidé qu'elle n'allait pas dans le bon sens et je l'ai quittée. Puis j'ai erré dans les marais et je suis sorti pour aller vers une rivière. J’ai pensé que c'était le lac Talbot. Un oiseau "amiral" noir avec une marque rouge, chassait les mouettes pour une raison qui m’a échappé. Je n'ai pas pu traverser la rivière. J'ai passé la nuit sur sa rive, puis je l’ai longée et suis arrivé au lac Talbot. (J'ai trouvé un étrange champignon avec un dessous épineux.) J'en ai fait le tour et j'ai campé à nouveau pour la nuit. Il pleuvait. Le lendemain, je suis resté couché et j'ai dormi à cause de la pluie. 17 - 7 En traversant le lac B. Kalzas en direction du ruisseau Mist, j'ai vu des plantes noyées, dont une rose sauvage en fleur à un mètre sous l'eau. Au matin du 17, j'ai vu une sorte d'animal qui a grimpé sur un arbre puis s'est enfui. Le même jour, j'ai vu un lapin puis j'ai essayé mon réveil-alarme. Le lapin s'est approché pour voir ce qui se passait. 19 -7 J'ai vu un champignon violet. Le chapeau gris-violet, les branchies inférieures violet foncé. Sur place au Chili : Je me sens dans le vif de l’affaire. J’ai le cœur qui palpite, il y a un crime a? e??lucider. Je vais m’approcher de tout ce qu’il sera possible d’approcher. Sans aucune garantie de trouver des re??ponses. Mais je vais rencontrer du re??el. Des lieux, peut-e?tre des visages et des paroles et ce qui n’a e??te?? que papier va s’animer de vent et de sang. La Colonia Dignidad et le mal Pourquoi est-ce que Douna s’intéresse soudainement à ce grand-oncle qui n’a pas occupé de place centrale dans sa vie jusque-là? Les logiques concentrationnaires de la Colonia Dignidad lui donnent peut-être un indice. La Colonia, c’est un espace-temps qui concentre le pire de ce que peut l'humain. (…) Cette communauté donne à voir les principes de négation de l'être poussés à leur extrême. Et ce système que je vois, me fait horreur et me fait peur, mais je sais aussi que je le connais du dedans. Du dedans je sais ce que c'est que la volonté de dominer. Je connais le processus interne à moi-même qui ne reconnaît pas l'autre comme un autre totalement autre, libre et sujet de lui-même. Je connais ce processus, ce « j'aimerais que l'autre m'appartienne », j'aimerais contrôler l'autre, qu'il n'agisse pas ainsi, qu'il se conforme à mon désir, qu'il soit pour moi. Cela existe en moi. Le pratique de la marche comme rapport au monde Boris a marché dans ces lieux. Le 26 décembre 1985, une fois sorti de l'hôtel Alcazar à Los Angeles, au centre du Chili dans la province de Bio Bio, il n'a fait ensuite que marcher. Ce rapport au monde qu'il a tant aimé, cette grande intimité du corps avec la terre que retrouve l'humain dans la marche, il en avait besoin, il semblait la chercher, cette activité, comme une pratique restaurative, nécessaire et constitutive de son être, de sa relation au vivant. Autant que l'étaient les mathématiques, la langue la plus directe et concrète avec laquelle Boris s'exprimait, cette pratique mystérieuse de la marche lui était nécessaire. Dès qu'il pouvait il était en partance, en exploration, il dépliait la carte des pays, il filait. La marche dans des lieux pauvres en humains est ce qu'il semblait rechercher. La marche comme procédé de dépouillement volontaire, de proximité contaminante avec les vivants sans langage humain, avec les vivants qui parlent en couleurs, en sons, en traces, en fientes, en floraisons. Douna confrontée au mensonge : Et moi aussi, je tremble, avec mon téléphone enclenché en mode micro et mon attente si grande qui est tellement déçue. Qui parlera ? Qui peut me dire quelque chose ? Pourquoi clame-t-il qu'il ne sait rien ? Je n'ai jamais été aussi proche d'un humain qui était sur les lieux lors de la disparition de Boris, j'ai toujours été face à des papiers, des hypothèses, des photos. Aujourd'hui c'est un humain et j'attendais plus. Je ne sais pas si la panique qu'il ressent est une panique d'innocent ou de coupable. Je ne sais pas, je vois qu'il est aussi triste que moi. Nous sommes tristes. Dans cette station-service à l'entrée de Temuco, nous avons tous deux l’air de chercher un apaisement qui ne vient pas, il me demande de l’informer quand je saurai ce qui s'est passé. Car lui aussi attend cela. Ce sont les carabiñeros qu'il faut interroger, ce sont eux qui cherchaient Boris. Je bous de ne pas savoir s’il ment. Dans la voiture avec Catalina, nous roulons en débriefant à bâtons rompus, nous sommes encore sous le choc de cette entrevue tendue. Sous le choc de la déception aussi, après les centaines de kilomètres à rouler dans l'excitation de la rencontre. Mais qu'est-ce que je croyais, que telle une Zorro mâtinée de Sherlock j'allais débusquer le coupable, comme ça, en quelques jours d'enquête dans le Sud, après trente-quatre années de silence touffu ? Je me fais rire moi-même, mais je suis dépitée. (…) Je ne comprends pas, je n'arrive pas à rejoindre son intérêt caché, son besoin de masquer, transformer. J'aimerais ouvrir son cerveau et savoir, c'est douloureux d'être en face d'une personne qui me semble savoir, qui me semble contenir cette vérité que je cherche comme un joyau et qui ne veut pas me la donner. Qui la cache. La garde dedans. Nous roulons vers Chillán, Catalina est aussi convaincue que moi, Soto ment sur toute la ligne. Née en 1982 à Genève, Douna Loup a grandi dans la Drôme, puis a travaillé dans un orphelinat à Madagascar. Elle vit aujourd’hui à Nantes. Ses romans sont parus au Mercure de France et aux éditions Zoé. Ils traduisent tous une sensibilité exceptionnelle à la nature. On retrouve dans chacun un rythme entêtant, une sensualité dans la langue, le sentiment de liberté absolue vers laquelle tendent ses personnages. Pour la première fois avec Boris 1985, Douna dit « je », et mène une enquête qui la conduit au plus profond d’elle-même.

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