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oeuvres complètes de Gustave Roud


Éditeur : Editions Zoé
ISBN numérique ePub: 9782889279043
ISBN numérique PDF: 9782889279050
Parution : 2022
Catégorisation : Livres numériques / Autre / Autre / Autre.

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Description

Les œuvres complètes de Gustave Roud (1897-1976) se présenteront dans un coffet de 4 volumes. Immense poète, traducteur, diariste et critique d’art (Cézanne, Rimbaud, Ramuz), photographe, herboriste et homosexuel, Gustave Roud doit être découvert en France. Il a vécu en ermite toute sa vie, sans bouger de son Haut-Jorat bien-aimé dont il n’a cessé d’arpenter, comme un obsédé, le paysage. Pour observer les paysans aux gestes sûrs, les bêtes lourdes et les lumières bouleversantes autant que la nature dans son ensemble. Plus de 45 ans après sa mort, les œuvres complètes rassemblent dans une édition critique sa production poétique, son journal, ses traductions et ses critiques littéraires et d’art. Ces quatre volumes rendent justice à une œuvre lyrique fondamentale de la poésie du XXe siècle. Gustave Roud a été admiré par de jeunes poètes dont au premier chef Philippe Jaccottet qui fut son héritier testamentaire. Roud ne considère pas la campagne de l’extérieur, comme un décor : il entretient une relation intime et intense avec le vivant et l’élémentaire – arbres et fleurs, forêts, oiseaux et bêtes sauvages, ciel et constellations, étangs et rivières. L'écriture classique de Roud contraste avec l'expression profonde de sa solitude, de sa différence. Une édition critique des Œuvres complètes s’avérait indispensable : elle rassemble, en quatre volumes enrichis d’un choix de photographies de Roud, la production littéraire du poète, de l’auteur du Journal, du traducteur, du critique littéraire et du critique d’art. Elle rend compte du rôle majeur que Roud a joué dans la vie culturelle de son époque, comme collaborateur et rédacteur pour divers éditeurs, Henry-Louis Mermod et la Guilde du livre notamment, ainsi que pour des revues littéraires ou destinées au grand public. Assortie d’index, pourvue d’introductions, de notices et de notes qui exploitent la riche documentation archivistique et historique conservée en particulier dans les fonds du Centre des littératures en Suisse romande (Université de Lausanne), cette édition permet de satisfaire les intérêts et curiosités multiples que suscite l’œuvre de Gustave Roud, aussi bien auprès des amateurs de poésie que des chercheurs en littérature du xxe siècle. Les Œuvres complètes de Gustave Roud se présenteront sous la forme d’un coffret de 4 volumes comptant 5120 pages, 90 photos couleurs et de très nombreuses illustrations noir blanc. Le volume 1 (1456 pages) comprend les Œuvres poétiques : recueils, textes publiés en revue, textes inédits: Découverte de Portalban La Nouvelle Semaine artistique et littéraire, 15 décembre 1928 La servante bâille et se lève ; nos cigares sont morts. Une gorgée de liqueur âcre, un dernier rire et la porte rouverte nous rend à la nuit. Ô nuit d’arrière-automne, il faut suivre la route qui te traverse jusqu’à l’aurore, pâle route, sœur de celle qui, là-haut, divise les étoiles aiguës ! Rêve, fatigue où les sens se confondent, et cette somnolence sournoise qui dénoue la pensée – comment peindre ce pays et son hôte l’un à l’autre inextricablement mêlés ? Une étoile fraîche comme une goutte de pluie glisse de feuille en feuille, un pan de forêt silencieusement s’effondre, un lac s’élève où bourdonnent les lampes fauves des villes endormies. Comme un nageur sans un cri disperse les feuillages, le ciel d’août, le soleil même, captifs d’une rivière pure, je brise des nappes de parfums, je traverse l’odeur puissante des vergers. L’aube lentement sépare mon corps de la nuit, m’abandonne sur la falaise que vient battre la vague des roseaux. Une église frappe six coups de cristal et voici mes pensées une à une glisser au sommeil comme on voit là-bas les peupliers en fuyante rangée doucement saisis par un brouillard d’argent. Il faut repartir. Il faut descendre vers la grève. C’est un espace d’arbrisseaux confus pris entre l’eau et la roche. Un chemin le parcourt, coupé de flaques, parmi le désordre des feuillages et les fleurs pauvres. La rumeur des roseaux que le vent froisse, la voix des pêcheurs tout ensemble proche et lointaine se mêlent à la douceur de la lumière. Ô voyageur qui ne cherches pas à te fuir encore, par quelle voie mystérieuse ce paysage te conduit à la sérénité ! Là-haut sous le soleil vivent les hommes. Que me sont-ils, et qu’ai-je à faire de leurs joies ? Voici disparaître une à une les présences qui m’ont peuplé et ma tristesse devient si pure qu’elle ressemble presque au bonheur. Mais vers le soir, à l’heure où l’âme comblée par un miraculeux échange sourdement sent l’envahir avec l’ombre une angoisse inexplicable, l’horreur de ma solitude d’un seul coup me saisit, me jette à travers les ronces, les branches cinglantes au sommet de la falaise. Une lampe, par pitié, une voix d’homme sur une route connue ! Je fais des pas obscurs au long de l’arête, et soudain la pente se rompt. Tout un village à mes pieds, perdu dans ses fumées, accueille paisiblement la nuit. Ô musique naïve de ces vies proches, plus belle que les phrases les plus belles à ce cœur de lui-même rassasié ! J’écoute le chant d’un pêcheur qui suspend aux tringles ses filets couleur d’eau, le bras nu jusqu’à l’épaule, rose et doré. Il y a une ronde de petites filles ; des chevaux vont boire aux fontaines et la jetée là-bas plonge au lac fluide comme un bras fatigué. Portalban ! Je sais maintenant ton nom. J’ai dormi dans l’auberge ancienne[1] où sous le plafond bas les pêcheurs lèvent leur verre en silence. Je t’ai revu, puisque l’homme invinciblement retourne aux lieux que sa passion transfigure. Mais si je ferme les yeux, c’est un autre village qui m’apparaît dans l’ombre grandissante, avec ses voix, ses fumées, ses chants, riche d’une paix qu’il m’a rendue, debout en moi dans son éternité. Le volume 2 (1088 pages) rassemble l’essentiel des Traductions : recueils consacrés à Novalis, Hölderlin, Rilke, Trakl dont Roud est un des premiers traducteurs en français; traductions publiées en revue ou dans des volumes collectifs – notamment de Wilhelm Müller, Goethe, Clemens Brentano, Hildegard von Bingen, Eugenio Montale. Rainer Maria Rilke Lettres à un jeune poète, précédées d’« Orphée » et suivies de deux essais sur la poésie. Nouvelle version française de Gustave Roud, Éditions Mermod, « Le Bouquet », Lausanne, 1945 Furuborg, Jonsered, en Suède, le 4 novembre 1904. Mon cher Monsieur Kappus, Durant ce laps où vous n’avez pas reçu de lettre, je fus tantôt en voyage, tantôt si occupé que je ne pouvais écrire. Aujourd’hui encore cela m’est difficile, car il m’a fallu écrire une foule de lettres déjà, j’ai la main fatiguée. Si je pouvais dicter, je vous dirais beaucoup de choses, mais voilà… Acceptez donc ces quelques mots en échange de votre long message. Je pense souvent à vous, cher Monsieur Kappus, et mets tant de chaleur dans mes vœux que cela devrait vous apporter une aide particulière, en quelque sorte. Mais que mes lettres vous puissent être d’un vrai secours, j’en doute souvent. Ne me dites pas : Oui, elles le sont. Acceptez-les tranquillement, sans me marquer trop de gratitude, et attendons ce qui viendra. Peut-être n’est-il guère utile que je m’étende sur chacune de vos phrases ; car tout ce que je pourrais vous dire sur votre penchant au doute, sur l’impossibilité où vous êtes d’accorder vie extérieure et vie intérieure, ou sur tout autre sujet d’inquiétude, ne ferait que reprendre ce que j’ai déjà dit – ce même vœu toujours : vous voir trouver en vous-même assez de patience pour supporter, assez de simplicité pour croire ; vous voir prendre toujours plus de confiance en ce qui est difficile, en votre solitude aussi parmi les hommes. Et pour le reste, laissez la vie s’accomplir. Croyez-moi : la vie a toujours raison. Et pour les sentiments : tous les sentiments sont purs qui saisissent et exaltent tout votre être ; impur, celui qui n’atteint qu’une part de vous-même et ce faisant vous mutile. Toutes les pensées où votre enfance est présente sont bonnes. Tout ce qui fait de vous quelque chose de plus que ce que vous avez été dans vos meilleures heures est juste. Toute exaltation est bonne si elle est de tout votre sang, non pas ivresse seulement, ni trouble, mais une joie où le regard pénètre jusqu’au fond. Saisissez-vous ce que je veux dire ? Et votre doute lui-même peut devenir un penchant utile si vous l’éduquez. Il faut qu’il devienne connaissance, il faut qu’il devienne critique. Demandez-lui, chaque fois qu’il se prépare à vous gâter quelque chose, pourquoi donc cette chose serait détestable ; réclamez-lui des preuves, mettez-le lui-même à l’épreuve. Peut-être le trouverez-vous désemparé, embarrassé, peut-être ardent à la riposte. Mais ne cédez pas. Cherchez des arguments ; montrez-vous à chaque fois aussi attentif, aussi ferme, et le jour viendra où de ce démolisseur va naître un de vos meilleurs ouvriers – le plus sage peut-être de tous ceux qui travaillent à votre vie. C’est là, cher monsieur Kappus, tout ce que je puis vous dire pour aujourd’hui. Mais je vous envoie en même temps le tirage à part d’un petit poème qui vient de paraître dans la Deutsche Arbeit de Prague[2]. Là je continue à vous parler de la vie et de la mort et de ceci, que toutes deux sont hautes et magnifiques. Votre Rainer Maria Rilke Le volume 3 (1280 pages) livre les notes de journal (1916-1976) dans toute leur diversité archivistique – feuillets épars, manuscrits et dactylogrammes, carnets, cahiers, agendas. Evénements du jour, réflexions sur soi, descriptions de paysages, projets, propos sur l’art, poèmes… XVII 5/1 [19]17 min[uit] comme Baudelaire ! notes précieuses. Il est simple de jeter un regard en arrière. Comme je vois clairement et avec douleur tout ce qui n’a pas été réalisé. Et pourquoi tout de suite tirer à part et au-dessus de tout les deux grandes défaillances : la volonté – l’esprit de suite. Encore une fois, je ne suis rien sans volonté – je ne suis rien non plus sans esprit de suite. Et comme de ces deux grandes choses – peu m’a été donné dans le caractère, le tempérament – je les peux continuellement exalter – il faut que sans relâche je les exerce et les exalte : l’habitude est une seconde nature. En moi c’est tantôt une peur de penser navrante, tantôt un afflux de pensées séduisantes et molles qui s’effacent sans vestiges. Ne comprendrai-je jamais qu’elles ne vaudront jamais que ce que j’en fixerai, d’une façon ou d’une autre, et que pour cela il me faut un effort incessant ? Ah certes elles furent fortes et belles cet été, et le premier poème, auquel j’ai travaillé avec acharnement (involontaire, hélas !) s’en ressent. Combien de projets cependant inexécutés, combien de promesses qu’à force de caresser je goûte lâchement comme des réalisations. Encore une fois : elles ne sont rien. – Il faut aussi me le dire : j’ai à créer de toutes pièces ma méthode, mes méthodes de travail : je n’ai pas travaillé cette année – je ne sais pas encore travailler. – Cahier « Notes. 1926 », 1926-1928 SUB. E. SIG. HIC. LIB. SCRIPT.[3] … ma ferveur plus belle que l’innocence. 22 février [1926] [retrait plus important] « Quelle sérénité baigne le matin mûr ! » ce beau vers de M[atthey][4] une voix sans cesse en moi le recommence Comme j’avais oublié la beauté de ces journées ! Ce pays reprend corps, perd son inconsistante crudité ; l’accord verdâtre et violâtre s’évanouit, voici naître des couleurs pâles et douces. Ô j’ai si peur que la paix qui m’a saisi ne s’épuise à s’enchanter d’elle-même. Ô combien d’heures vais-je garder ce beau rythme humain qui scande mon souffle ? Perdu dans les branchages qu’Olivier[5] rassemble (un coudrier doucement courbe dans le vent ses chatons jaunes) après tant de lâchetés commises, ce divorce mortel entre la chair et l’esprit, c’est au lieu des remords stériles une plénitude heureuse et pure de la pensée, un cœur comblé. Ô quelle main mystérieuse m’a guidé hier vers ces minutes où vraiment s’est renouée ma vie ; et si j’essaie de les fixer qu’en restera-t-il, ne vont-elles pas perdre leur incomparable vertu ? Je veux repartir je veux revoir cette ville contre un ciel pur et froid touchée par le soleil du soir, quand la foule abandonnant la jetée où l’air fraîchit remonte vers la nourriture et vers les lampes Roud critique d’art : Le volume 4 (1296 pages) réunit l’ensemble des articles et études critiques que Roud a consacrés, tout au long de sa vie, à des poètes, écrivains et peintres, le plus souvent contemporains. Vues sur Rimbaud (extrait) Aujourd’hui, 1er octobre 1931 De Rimbaud à nous il n’y a pas une différence essentielle, mais seulement de degré ; c’est du moins ce que je pense. Car cet enfant n’est pas un enfant prodige au sens que l’on donne habituellement à ce mot lorsqu’on veut parler d’un être dont la croissance spirituelle anticipe sur celle du corps, d’un homme pour ainsi dire prématuré mais où l’équilibre se rétablira peu à peu et qui redeviendra semblable aux autres si cette crise de croissance ne l’a pas brisé. Non, cet adolescent est un adolescent véritable, mais une voix miraculeuse lui a été donnée, et ce qu’elle se raconte, cette voix que nous ne cesserons de surprendre au long de ses plaintes, de ses révoltes, de ses aveux, c’est le drame en nous avorté ou seulement pressenti, le drame de toutes les adolescences : celui de l’absolu contre la vie antagoniste. Le Vase bleu de Paul Cézanne (extrait) Carreau, décembre 1962 Aussi bien y surprend-on un Cézanne parvenu à une étape singulièrement décisive de sa recherche. Il use maintenant de la couleur avec une sorte d’infaillible magnificence. Dès le premier choc du regard, cette toile livre sans réticence la richesse de ses accords. Mais, loin de s’épuiser dans ce don spontané, ils se prolongent en résonances indéfinies. C’est que Cézanne, confiant à la seule couleur le soin d’exprimer la forme, commence ici à moduler (selon sa parole célèbre) au lieu de modeler, d’où la vertu proprement musicale de cette œuvre. Le bleu de l’opaline, par exemple, rejoint parfois le violet ou se rapproche insensiblement du vert. Et même les grandes surfaces planes qui lui forment fond chantent et chatoient autour de leur dominante, bleue elle aussi. On retrouve ici la même plénitude harmonique que dans d’autres toiles contemporaines, comme le Jas de Bouffan qui est à Prague ou la Table avec vases et fruits de Munich. Pareil à un bel arbre (extrait) Introduction à C. F. Ramuz, Œuvres complètes, 1967 À reprendre aujourd’hui ces pages tout orientées vers un futur devenu pour nous le passé, comment, nous qui « savons la suite », ne pas être saisis d’une étrange mélancolie ? Car les inquiétudes de Ramuz étaient toutes fondées et le recours unique où il avait mis son espoir doit être abandonné. Oui, la crainte l’avait saisi à voir, au sein du monde moderne, s’élaborer une civilisation d’un caractère industriel toujours plus marqué, donnant naissance à un type d’homme « abstrait » tiré à des millions d’exemplaires presque identiques. Car l’ouvrier devant sa machine n’est plus qu’une fonction, une « partie de fonction » même, et l’horaire de ses divertissements est aussi strictement réglé que celui de son travail. Une fatalité redoutable semble hâter le foisonnement d’une humanité dépersonnalisée. [1] Une auberge à Portalban, sur la rive sud du lac de Neuchâtel, est évoquée dans le Journal du 17 octobre 1921, et dans deux lettres au peintre Steven-Paul Robert, ami de Gustave Roud, en novembre 1918 et en octobre 1921. [2] Il s’agit de la parution, en octobre 1904, de « Die Weise von Liebe und Tod des Cornets Otto Rilke » dans la revue mensuelle Deutsche Arbeit. En français, il est disponible sous le titre La Mélodie de l’amour et de la mort du cornette Christoph Rilke (trad. Roland Crastes de Paulet, Paris, Allia, 2013). [3] Lecture conjecturale : « Sub e[jus] sig[num] hic lib[er] script[us] », « Sous son signe ce livre est écrit ». [4] Pierre-Louis Matthey, « Dialogue de la nouvelle aurore », Semaines de passion, Poésies complètes, t. 2, éd. Marion Graf, Chavannes-près-Renens, Empreintes, 2016, p. 137. Semaines de passion a paru à Genève, L’Éventail, « Maîtres et Jeunes d’aujourd’hui », en 1919. [5] Olivier Cherpillod (1895-1983), paysan de Vucherens que Roud rencontre en 1917, et pour qui il nourrit une longue amitié. Gustave Roud Grand marcheur, découvreur et déchiffreur infatigable des paysages du Jorat, cette région de plaine et de collines où il a vécu toute sa vie, Roud a suscité l’admiration de ses lecteurs et de ses pairs, qui tous ont souligné le caractère envoûtant de sa prose lyrique. Jean Paulhan dit de lui en 1957 : « Gustave Roud regarde la nature à l’œil nu, et la nature ne le distrait pas. » Le poète ne considère pas la campagne de l’extérieur, comme un décor : il entretient une relation intime et intense avec le vivant et l’élémentaire – arbres et fleurs, forêts, champs et prairies, oiseaux et bêtes sauvages, ciel et constellations, étangs et rivières. Parlant des paysages, des saisons, des gestes et des corps des paysans, ses textes témoignent de la quête d’un « paradis » immanent. À la fois chant du monde et méditation sur la fin de la ruralité traditionnelle, la poésie de Roud apparaît aujourd’hui comme précurseur des écritures contemporaines qui tentent de renouer le lien défait entre l’humain, son habitat terrestre et les vies qui le peuplent. Poète, traducteur, critique et photographe, Gustave Roud (1897-1976) a été un acteur culturel majeur de Suisse romande, c’est le poète francophien qu’il erste à découvrir. Son œuvre n’a cessé de gagner de nouveaux lecteurs, depuis la parution posthume des trois volumes d’Écrits, en 1978. Aujourd’hui, son audience internationale s’est étendue, en particulier par le biais de traductions en allemand, italien, espagnol et plus récemment en anglais. Grâce à deux recueils traduits par Alexander Dickow et Sean T. Reynolds (2020), l’œuvre de Roud a touché les États-Unis. Daniel Maggetti est professeur à l’Université de Lausanne et directeur du Centre de recherches sur les lettres romandes depuis 2003. Il travaille sur la littérature de et en Suisse romande, du XIXe au XXIe siècle. Il a collaboré à l’édition des Romans de C. F. Ramuz dans la « Bibliothèque de la Pléiade » aux Éditions Gallimard. Claire Jaquier Professeure émérite à l’Université de Neuchâtel, Claire Jaquier a occupé la chaire de littérature française des XVIIIe et XXe siècles. Elle consacre son enseignement et sa recherche à Gustave Roud et Jean-Jacques Rousseau. Editeurs juniors : Bruno Pellegrino, Julien Burri, Alessio Christen, Raphaëlle Lacord

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Livre papier 1 Prix : 82,99 $
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oeuvres complètes de Gustave Roud

Éditeur : Editions Zoé
ISBN : 9782889279050
Parution : 2022