Éditeur : L'Eclat
ISBN numérique PDF: 9782841626762
Parution : 2023
Catégorisation :
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Paradoxe d’un temps qui s’achève en parfaite antinomie avec ses commencements: le vingtième siècle est arrivé à son terme, avec son cortège de luttes et de défaites, de guerres et de révolutions, de petite et de grande histoire. Moderniser la civilisation aura été sa tâche, sans qu’on se soit soucié de civiliser le moderne. Qui peut faire cela aujourd’hui? Le Prince et l’Utopie – caractères fondateurs du politique dans la modernité – ne sont plus en contact. Dans l’espace qu’ils laissent vide, la politique chemine vers son crépuscule. Mario Tronti en analyse les déclinaisons. La thèse du livre est impertinente: Le mouvement ouvrier n’a pas été vaincu par le capitalisme. Le mouvement ouvrier a été vaincu par la démocratie. Mario Tronti (Rome, 1931) est l’auteur de nombreux ouvrages, parmi lesquels Ouvriers et Capital (C.?Bourgois, 1977), Nous opéraïstes: le roman de formation des années soixante en Italie (L'éclat, 2013) ou le récent La Sagesse de la lutte (l"éclat, 2021). Il a été sénateur pour le PDS, et a enseigné la philosophie politique à l’Université de Sienne. La quatrième de couverture de septembre 2000 : disait ça: Paradoxe d’un temps qui s’achève en parfaite antinomie avec ses commencements: le vingtième siècle est arrivé à son terme, avec son cortège de luttes et de défaites, de guerres et de révolutions, de petite et de grande histoire. Moderniser la civilisation aura été sa tâche, sans qu’on se soit soucié de civiliser le moderne. Qui peut faire cela aujourd’hui? Le Prince et l’Utopie – caractères fondateurs du politique dans la modernité – ne sont plus en contact. Dans l’espace qu’ils laissent vide, la politique chemine vers son crépuscule. Mario Tronti en analyse les déclinaisons. En reconstitue les généalogies.?En retrace les aventures. De l’intérieur. Ce qui n’est pas très normal pour un discours de philosophie politique. Émerge alors un nouveau critère: le critère de l’honnêteté, qui donne à ce livre une exceptionnelle dimension. Cette réédition en poche de La politique au crépuscule, 20 ans après sa première édition, est accompagnée d'une note de l'éditeur qui insiste sur l'actualité de cet ouvrage inactuel. La thèse centrale est 'impertinente' et 'risquée' en ces années où plus de 40 situations de guerre de par le monde se font en partie au nom de la "démocratie". Qu'est-elle cette démocratie pour laquelle la politique du 20e siècle est arrivée jusqu'à son crépuscule? Dans un récent entretien accordé à un journal italien Mario Tronti (1931) évoque « une extraordinaire page de Lukàcs dans la préface de 1962 à sa Théorie du roman, écrite en 1914-1915 : La voici : “Dans la mesure où, à cette époque, je tentais de porter à un plus haut niveau de conscience mes prises de position émotionnelles, j’en étais arrivé à la conclusion suivante : les empires du centre l’emporteront probablement sur la Russie, ce qui devrait conduire à l’écroulement du tsarisme et cela me convient parfaitement. Reste aussi la possibilité que l’Occident l’emporte sur l’Allemagne, ce qui entraînera la chute des Hohenzollern et des Habsbourg, et cela me convient tout aussi parfaitement. Mais, parvenu à ce point, demeure la question: Qui nous sauvera de la civilisation occidentale ??? ». Tronti poursuit : « À y repenser, je ne peux ajouter à cela que cette seule observation : cette question impertinente que l’on pouvait encore poser librement aux débuts de l’obscur vingtième siècle, peut-on encore la poser tout aussi librement aux débuts de ce brillant vingt et unième siècle sans se faire crucifier?» Dans La politique au crépuscule, daté du 7 octobre 1998, au crépuscule de l’ancien siècle, tour à tour grand et petit vingtième siècle, comme Tronti l’écrit ici, grand dans ses perspectives, petit dans ses résolutions, tout entier traversé par la politique qui naît et se meurt avec lui et dont les braises palpitent encore dans le vingt et unième, attisées par une génération qui cherche pourtant son souffle, la thèse de Tronti est tout aussi impertinente : « Le mouvement ouvrier n’a pas été vaincu par le capitalisme. Le mouvement ouvrier a été vaincu par la démocratie. » Alors, parvenus à ce point, et parce que « la défaite ouvrière du vingtième siècle a été une tragédie pour la civilisation humaine tout entière », la question serait : « Qui nous sauvera de la démocratie ? » Le livre pose et répond certainement avec impertinence à toutes ces questions impertinentes, d'où son actualité, même si elle ne correspond pas à la bien-pensance de rigueur. Sans parler d'un style sans équivalent dans la prose politique moderne qui en fait un chef d'oeuvre de la littérature politique. Mario Tronti (Rome, 1931) est l’auteur de nombreux ouvrages, parmi lesquels Ouvriers et Capital (C.?Bourgois, 1977), Nous opéraïstes: le roman de formation des années soixante en Italie (L'éclat, 2013) ou le récent La Sagesse de la lutte (l'éclat, 2021). Il a été sénateur pour le PDS, et a enseigné la philosophie politique à l’Université de Sienne.
Livre papier | 1 | Prix : 4,99 $ |
Éditeur : L'Eclat
ISBN : 9782841625796
Parution : 2022